Bouygues Telecom renonce à l’UMTS

Mobilité

Alors que SFR vient de déposer auprès de l’ART son dossier sur l’UMTS, l’opérateur mobile Bouygues Telecom annonce qu’il ne se positionnera pas sur le marché de la téléphonie de troisième génération. Ce retrait fait suite à une décision similaire de Suez-Lyonnaise des Eaux et de Telefonica.

Fin du suspens. Du moins des rumeurs autour de l’UMTS. Après Suez-Lyonnaise des Eaux, (voir édition du 26 janvier 2001), c’est au tour de Bouygues Telecom de jeter l’éponge dans la course à la téléphonie de troisième génération. L’opérateur, qui a attendu presque l’ultime moment pour se désister (la remise des dossiers devait se faire au plus tard le 31 janvier 2001) préfère se concentrer sur les technologies GPRS et EDGE, soit deux étapes avant l’UMTS.

GPRS et EDGE, deux technologies bien moins onéreuses que l’UMTS

Le groupe ne désespère pas de se positionner sur le multimédia mobile malgré son absence dans l’UMTS. Il s’agira pour lui de rentabiliser ses investissements déjà effectués dans le GSM. Le GPRS, qui offre un débit six fois plus important que le GSM (9,6 Kbit/s) et l’EDGE, qui permet un débit d’environ 300 Kbit/s, restent tout de même bien moins performant que l’UMTS avec son débit maximal annoncé de 2Mbits/s. Mais ces deux technologies ont le grand avantage de coûter moins cher et d’éviter des risques financiers de plusieurs milliards d’euros. Bouygues Telecom explique que « cette alternative lui permettra de proposer plus rapidement des offres à un coût compétitif et attractif pour le grand public ».

Si les candidats ont jusqu’à mercredi midi pour déposer leur dossier au siège de l’ART, il est très vraisemblable que Vivendi via sa filiale mobile SFR sera le seul opérateur avec France Télécom à s’engager dans la course à l’UMTS. SFR a déposé un dossier de candidature pour une licence UMTS mardi matin au siège de l’ART. Le dossier contenait au total plus de 32 000 pages !