En position délicate sur le segment ultra-concurrentiel du stockage cloud, Box joue la diversification en visant les marchés verticaux.
Le secteur de la santé est érigé comme l’une des priorités sur la feuille de route récemment officialisée par le CEO Aaron Levie. C’est précisément dans cette logique que s’inscrit l’acquisition de MedXT, start-up fondée en 2012 à San Francisco et qui a rejoint l’année suivante les rangs de l’incubateur Y Combinator… pour finalement lancer son offre en juillet 2014.
En un peu plus de trois mois, « plusieurs centaines de clients » parmi lesquels des hôpitaux, des cliniques et des centres de soins d’urgence ont adopté cette solution conçue comme une « passerelle numérique » entre les dossiers médicaux des patients et les données générées par les différentes techniques d’imagerie médicale.
Qu’elles soient issues de scanner par IRM (résonance magnétique), MEG (magnéto-encéphalographie), radiographie ou encore encéphalographie, les données en question – et les notes éventuellement ajoutées par le praticien – sont d’abord centralisées en local, au format DICOM, sur un serveur équipé du logiciel propriétaire de MedXT. Elles peuvent ensuite être transmises vers une plate-forme en ligne hébergée sur le cloud d’Amazon Web Services (AWS).
Les spécialistes (radiologues, cardiologues, ophtalmologistes…) peuvent alors accéder aux images via des « liens de partage » que leur envoient les praticiens, le tout sans devoir se déplacer ou attendre la réception du support optique sur lequel sont traditionnellement enregistrées les données. De quoi accélérer les diagnostics tout en favorisant l’interopérabilité avec les autres fichiers médicaux.
C’est justement contre cette « balkanisation des données de santé » qu’Aaron Levie assure vouloir lutter. Une prise de position stratégique à l’heure où le développement de solutions à valeur ajoutée devient cruciale, les prix du stockage « brut » ne cessant de baisser… et avec eux les marges.
Selon ses derniers résultats financiers publiés parallèlement au dépôt, début mars, de son dossier d’introduction en Bourse, Box n’est toujours pas rentable. Dans l’état actuel, sa procédure d’IPO est d’ailleurs retardée, essentiellement à cause du manque de confiance des marchés. En attendant l’échéance, la société multiplie les levées de fonds, dont la dernière (150 millions de dollars) remonte à juillet.
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