Braineet : la « boîte à idées » 2.0 des marques lève 1 million d’euros
Premier tour de table pour Braineet et sa plate-forme « d’intelligence collective » qui connecte les marques aux consommateurs.
Il y a du nouveau dans la rubrique « Derniers investissements » sur le site Internet de Newfund.
Le fonds français, derrière lequel on trouve des profils comme François Véron, Charles-Antoine Morand et Patrick Malka, emmène le premier tour de table de Braineet.
Xavier Niel (Iliad-Free), Jacques-Antoine Granjon (vente-privee.com) et Marc Simoncini (Meetic) participent également à cette opération qui permet à la start-up parisienne de lever 1 million d’euros… et d’envisager l’ouverture, à l’horizon 2017, d’un bureau aux États-Unis.
Figurant au classement Challenges des « 100 start-up où il faut investir en 2016 », Braineet se présente comme une version ouverte de la boîte à idées, à travers une plate-forme en ligne (site et applications mobiles) qui met les marques en relation avec les consommateurs.
Ce concept d’intelligence collective fonctionne dans les deux sens : les particuliers peuvent interpeller les entreprises, mais celles-ci peuvent aussi solliciter la communauté par le biais de « Challenges d’Idées ».
À vos marques
Braineet revendique plus de 70 marques actives, dont Autolib (JCDecaux), Nespresso France (Nestlé), RMC (NextRadioTV), PriceMinister (Rakuten), Schweppes (Suntory), Chaussea, Animalis… et la SNCF, qui vient de rejoindre la boucle.
L’utilisation de la plate-forme se fait sur un modèle freemium : l’offre de base est gratuite, avec des options payantes pour lancer des appels à idées, segmenter les profils des contributeurs, intégrer Braineet directement sur un site Web en marque blanche ou encore analyser sémantiquement les idées proposées.
Ces idées, appelées « brainees », comment par « Et si… » et s’expriment en 140 caractères maximum. Chacune d’entre elle est soumise au vote de la communauté, qui effectue ainsi un premier tri dans la masse de suggestions.
En échange de leur temps et de leur créativité, les membres – 20 000 actifs sur la plate-forme, dont 70 % en France et 20 % aux États-Unis, selon le JDN – reçoivent des récompenses envoyées par les marques partenaires.
Accélérer à l’international
Starbucks exploite, depuis plusieurs années, un service similaire (My Starbucks Idea) qui lui a permis de créer un réseau mondial d’ambassadeurs.
Braineet n’a pas encore atteint cette dimension internationale, même si sa base d’utilisateurs est, dans l’absolu, répartie sur 150 pays. Son développement outre-Atlantique pourra se faire avec l’appui de clients comme Unilever qui bénéficient d’une forte présence sur ce marché ; ainsi qu’avec des acteurs locaux déjà utilisateurs de la plate-forme, comme Taco Bell.
À l’origine et à la tête de Braineet, on trouve Jonathan Livescault. Ce diplômé de l’ESSEC, ancien du cabinet de conseil en management Olivier Wyman, s’est associé à Alban Margain (EM Lyon ; ex-L’Oréal et BearingPoint) et Pierre Gourlaouen (EPITECH) pour lancer son produit en septembre 2014.
La jeune pousse a participé aux programmes d’accompagnement de Microsoft et Deloitte. Elle a rejoint, il y a quelques semaines, celui de HPE (Hewlett-Packard Entreprise).
Xavier Niel, Granjon et Simoncini l’avaient repérée dans le cadre de leur initiative 101projets, marquée par un concours de pitchs organisés en novembre 2013 au Théâtre de Paris avec 300 start-up en lice dont Captain Contrat (qui vient de lever 1 million d’euros), PriceMatch (acquis par Priceline il y a un an), Youmiam et Ornikar.
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