Sommes-nous seuls dans l’univers ? Une question à… 100 millions de dollars.
C’est le montant accordé à un nouveau programme pour la recherche d’intelligences extraterrestres : le programme Breakthrough Initiatives, décliné en deux projets « Breakthrough Listen » et « Breakthrough Message ».
En scrutant les premiers éléments fournis à la presse, cette initiative scientifique est originale à plus d’un titre et les implications technologiques sont immenses.
Les personnalités et les organisations impliquées donne une crédibilité incontestable à ce projet.
L’astrophysicien Stephen Hawking a apporté sa caution morale. Le projet a été présenté hier ((lundi 20 juillet) à la Royal Society Science Academy de Londres.
On y trouvait aussi Franck Drake, fondateur du programme SETI (Search for Extra-Terrestrial Intelligence du nom d’un célèbre programme d’origine américaine de recherche de signaux extraterrestres dans l’univers), et de Geoff Marcy, présenté comme l’un des plus grands chasseurs de planètes extrasolaires.
D’autres scientifiques d’envergure experts en astronomie avaient été réunis à cette occasion : Martin Rees, Geoff Marcy, Pete Worden ou Ann Druyan.
Des institutions comme Royal Society (Royaume-Uni), l’université de Berkeley (USA) et l’Observatoire Lick de Californie seront mises à contribution.
Plus intriguant est le profil du principal contributeur financier de Breakthrough Initiatives : le richissime « mécène » russe Yuri Milner (fortune estimée selon Forbes : 3,4 milliards de dollars).
En fait, c’est l’un des hommes les plus influents dans l’écosystème start-up et le secteur IT en raison des investissements réalisés à travers son fonds DST Global : Facebook, Nest, Xiaomi…
Passionné par les découvertes scientifiques associées à l’univers et la recherche de la vie extraterrestre, Yuri Milner semble avoir des points communs avec l’entrepreneur-investisseur Elon Musk (Tesla, SpaceX…)
On parle essentiellement d’un bond en avant du programme SETI capable d’explorer des millions d’étoiles, la Voie Lactée et une centaine de galaxies.
« En une journée, Breakthrough Listen sera en mesure de collecter plus de données qu’en un an avec les méthodes précédentes », a souligné le scientifique américain Geoff Marcy lors de la session de conférence de presse.
Le projet sur 10 ans va s’appuyer sur les plus puissants télescopes (États-Unis, Australie, Porto Rico…) pour tenter de détecter des signaux dans l’univers : fréquence radio, rayon laser… Les zones de recherche seront étendues (« dix fois supérieure aux précédentes recherches ») pour scanner un maximum de longueurs d’onde.
On parle d’en scanner 10 milliards à travers le projet Breakthrough Listen, contre 800 000 actuellement. On sera en mesure de surveiller un million d’étoiles (contre un millier en l’état actuel).
Le second volet, Breakthrough Message, se présentera sous forme de challenges : de manière pacifique, comment représenter l’humanité et la planète Terre s’il fallait envoyer un message dans l’univers ?
Un projet doté d’un million d’euros et ouvert à tous qui n’est pas sans rappeler l’approche de la plaque de Pioneer* des années 70.
Toutes les ressources de détection et de scan placées en amont doivent être associées à une configuration hardware er software pour calculer, analyser et stocker les données collectées en masse.
On parle de 10 gigaoctets de données aspirées à la seconde.
L’équipe de chercheurs qui a présenté le projet à Londres assure qu’il faudra concevoir des logiciels big data pour tenir le choc. Mais l’approche a été synthétisée de cette manière : « Open Data, Open Source, Open Platform ».
Selon le site Internet de Ciel & Espace, les responsables du projet assurent que la totalité des données collectées sera entièrement rendue publique.
Mais il faudra recourir à des super ordinateurs très puissants.
Un programme ambitieux qui devrait aboutir à une nouvelle configuration Seti@Home du nom de ce programme de partage de puissance de calcul et d’analyses de données qui avait déjà séduit 9 millions de volontaires dans le monde…
*La plaque de Pioneer est une plaque métallique embarquée à bord de deux sondes spatiales lancées en 1972 et 1973, Pioneer 10 et Pioneer 11, sur laquelle un message pictural de l’humanité est gravé à destination d’éventuels êtres extraterrestres : un homme et une femme représentés nus, ainsi que plusieurs symboles fournissant des informations sur l’origine des sondes (source Wikipedia).
Droits d’auteur photo illustration : 2015 Getty Images
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