Brevets : Apple et l’EPAD, une histoire de mots
Apple invoque l’utilisation d’un mot à la consonance trop proche de l’iPad pour accuser la société chinoise EBox de commercialiser, en Asie et en Amérique du Nord, des accessoires et périphériques sous la marque EPAD.
Apple invoque un détournement opportuniste de la marque iPad et s’en prend à la société chinoise EBox, qui commercialise des périphériques informatiques (souris, casques audio, étuis, accessoires pour iPhone, etc.) sous la bannière EPAD.
Dépositaire, en août 2010, d’une demande en ce sens, l’incriminé a pourtant vu sa requête validée un an plus tard par le Bureau national des Marques déposées (China Trademark Office), qui lui a concédé les droits d’exploitation de la dénomination sus-évoquée.
Fort de cet aval, EBox exporte depuis lors ses produits EPAD dans toute l’Asie. Le groupe basé à Guangzhou a même récemment investi l’Amérique du Nord, sans visiblement susciter un quelconque courroux de la part d’Apple.
Mais sa tablette désormais menacée dans l’Empire du Milieu, la firme de Cupertino avance subitement une tout autre version des faits, comme l’explique The Register.
« C’est un cas typique de contentieux voué à se jouer à l’usure, impliquant de considérables engagements financiers pour chacune des deux parties. Ces affaires-là sourient rarement aux petits« , résument les analystes sur place.
Ce recours intervient alors que l’iPad est toujours sous la menace d’une interdiction de commercialisation applicable à la Chine dans son ensemble.
Et pour cause : le groupe Proview Technology prétend en effet détenir les droits exclusifs sur la marque, qu’il aurait déposée en 2001, soit bien avant la sortie des tablettes du même nom.
Or, Apple affirme avoir racheté ces droits en 2009, pour l’équivalent de 41 000 euros. Un tribunal de Shanghaï lui a d’ailleurs donné raison en date du 23 février.