Cisco paie au prix fort les pots cassés de son partenariat avorté avec l’éditeur américain XpertUniverse.
L’équipementier réseaux est mis à l’amende pour avoir rompu illégalement, en 2007, l’accord qui le liait depuis trois ans à cette société spécialisée dans les solutions télécoms destinées aux centres d’appels.
Prié de s’acquitter de 70 millions de dollars en dommages et intérêts, Cisco compte faire appel de cette sanction prononcée à son encontre ce vendredi, après deux semaines de procès auprès d’un tribunal à compétence fédérale siégeant à Wilmington, dans l’État américain du Delaware.
Les origines du contentieux entre les deux groupes high-tech remontent à 2009.
XpertUniverse avait initié son recours en justice à l’appui d’un constat : Cisco avait délibérément arrêté de distribuer ses technologies – une plate-forme de traitement des demandes consommateurs – sans l’en notifier.
Une rupture unilatérale source de préjudice pour une société « qui aurait pu, dans ce laps de temps, établir d’autres alliances stratégiques […] et éviter la banqueroute« , selon l’avocat Me Cantine, dont Bloomberg se fait l’écho.
Dans la position du défendant, Cisco impute, a contrario, cette chute à « des erreurs de management » : « XpertUniverse n’a jamais eu de produit, de clients et de sources de revenus […] Tout juste un pilote non finalisé ».
Mais en aparté, l’équipementier essuie un double revers, condamné à verser environ 34 000 dollars de compensation additionnelle à son vis-à-vis, au titre d’une infraction à la propriété intellectuelle.
Son partenariat abrégé, Cisco a effectivement lancé en 2009 la plate-forme Expert on Demand, pensée pour simplifier la mise en place d’une hotline.
Mais il aurait alors exploité deux brevets de XpertUniverse, qui lui avait ouvert son portefeuille technologique entre 2004 et 2007.
Le premier brevet incriminé (7366709) concerne un système de gestion des question et réponse via des listes thématiques. Le second (7499903) décrit des procédés de routage sémantique et non sémantique vers des conseillers téléphoniques.
Les marchés ont négativement réagi à l’annonce de ce verdict dans la foulée duquel le titre boursier de Cisco, à la Bourse de New York, s’est affiché en recul de 5 cents, à 20,79 dollars, sa plus forte baisse en 8 mois.
* The case in U.S. District Court, District of Delaware is XpertUniverse Inc. vs. Cisco Systems Inc., 09-157.
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