Brevets : Facebook sonne la révolte face à Yahoo
Facebook renverse la vapeur dans le contentieux judiciaire qui l’oppose à Yahoo. Le réseau social estime que c’est son vis-à-vis qui s’est rendu coupable d’une violation généralisée de brevets, et non l’inverse.
Fidèle à cet adage qui veut que la meilleure défense soit l’attaque, Facebook avance ses arguments face à Yahoo dans le cadre du contentieux judiciaire qui oppose les deux parties, dont les relations se sont envenimées sur fond d’infraction à la propriété intellectuelle.
Les origines du litige remontent à février dernier. Pour mémoire, Yahoo fait jouer sa préexistence sur la Toile (depuis 1995) pour invoquer la violation, par Facebook, d’une dizaine de brevets qui lui auraient été concédés bien avant que n’émerge le réseau social de Mark Zuckerberg (en 2004).
Relatives à la gestion des encarts publicitaires, à l’administration d’un système de messagerie ou encore à la personnalisation d’une interface destinée à communiquer entre internautes, les technologies en question décrivent le modèle d’un réseau social.
Au dire du plaignant, force en présence avant l’éclatement de la bulle en 2001, Facebook s’en serait abusivement arrogé les droits d’exploitation, sans solliciter d’accord préalable.
L’incriminé, qui a récemment admis redouter l’issue du conflit, n’a pas immédiatement riposté. L’éventualité d’une défaite taraude les équipes de Mark Zuckerberg, à tel point que les intéressés se sont accordés à entrevoir de lourdes conséquences financières.
A cet égard, le réseau social aux 850 millions de membres s’est d’abord attaché à consolider la défense de sa propriété intellectuelle, à l’appui d’un portefeuille de brevets enrichi, d’un coup, d’un seul, de quelque 750 titres acquis auprès d’IBM.
La transaction aurait impliqué un transfert de technologies valorisées à plus d’un milliard de dollars. Assez pour renverser la vapeur et pousser Yahoo dans ses retranchements, non sans surenchérir, d’une véhémente dénonciation.
« Yahoo s’en prend à l’un des ses meilleurs alliés de longue date. Cette démarche relève d’un non-sens et d’un opportunisme prononcé [alors qu’une restructuration se trame chez l’ancien géant du Web, ndlr] », a déclaré Ted Ullyot, directeur juridique de Facebook.
Pour autant, Yahoo s’estime confiant quant à « la clairvoyance de la justice » et escompte toujours un verdict en sa faveur.
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