Brevets : Facebook veut retirer de son pied l’épine Yahoo
L’éventualité d’une décision de justice en faveur de Yahoo taraude Facebook, qui reconnaît qu’une telle issue impacterait ses résultats financiers. Les deux parties se chamaillent sur fond de brevets technologiques.
Facebook redoute l’issue du contentieux judiciaire qui l’oppose à Yahoo. L’éventualité d’une défaite inquiète le réseau social aux 850 millions d’utilisateurs, qui reconnaît entrevoir de lourdes conséquence sur ses résultats financiers.
De surcroît, une telle échéance brouillerait un peu plus les cartes d’une introduction en Bourse imminente.
Mark Zuckerberg espère lever quelque 5 milliards de dollars à cette occasion. Sa société est désormais valorisée à plus de 100 milliards de dollars. Mais Yahoo ne l’entend pas de cette oreille.
Géant du Web avant l’éclatement de la bulle en 2001, le groupe Internet américain, en proie à une restructuration d’envergure qui impliquerait la suppression de plusieurs milliers de postes, déchaîne son courroux sur Facebook.
Dépositaire, le 12 mars dernier, d’une plainte auprès d’un tribunal de Californie, Yahoo invoque une violation généralisée de brevets.
Une dizaine, en l’occurrence, qui ont trait à la gestion de la confidentialité, mais aussi aux systèmes de messagerie, à l’affichage des encarts publicitaires et dans une moindre mesure, à la personnalisation de l’interface. Tout le modèle d’un réseau social, en somme.
Cet arsenal de technologies aurait fait l’objet d’une validation par les instances compétentes, bien avant que Facebook n’émerge des limbes de la Toile, en 2004.
Au dire de l’AFP, l’incriminé « a la ferme intention de se défendre vigoureusement« .
Mais son portefeuille de licences, véritable talon d’Achille avec seulement 56 éléments validés et 503 autres en cours d’examen, ne lui permettait pas, jusqu’alors, d’envisager une quelconque issue en sa faveur sur ce terrain.
Jusqu’à la semaine passée et cette transaction décisive dans la consolidation de sa propriété intellectuelle : le rachat à IBM de 750 brevets relatifs à des technologies logicielles, au réseau, voire aux semi-conducteurs.
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