Brevets : le cloud de Google s’attire les foudres de SuperSpeed LLC

Aux Etats-Unis, Google a pris acte d’un recours initié à son encontre auprès de la cour fédérale de Houston (Etat du Texas).

Le dépositaire de la plainte, SuperSpeed LLC, s’estime spolié de sa propriété intellectuelle sur un brevet technologique relatif à la mise en cache de données en transit à l’échelle d’un réseau.

Sont incriminées deux composantes de l’écosystème Google, en l’occurrence le nouvel espace cloud Drive et l’outil collaboratif Documents, prétendument constitutives d’une infraction en vertu de laquelle le plaignant se réclame en droit d’exiger une compensation financière au titre des dommages et intérêts.

Répertorié sous la référence 5,918,244 dans la base de données des instances américaines compétentes, le brevet en question a fait l’objet d’un dépôt en mai 1994 et d’une validation consécutive deux ans plus tard pour le compte de la société EEC Systems, sous la houlette de l’US Patent & Trademark Office (USPTO).

Le titre a changé de main depuis lors, mais le principe qu’il décrit n’a pas changé : il s’agit d’un système de mémoire cache cohérente car synchronisée à travers les différents maillons d’un réseau, moyennant une allocation d’espace à la demande.

Plusieurs postes clients peuvent ainsi accéder simultanément à une même donnée cible, avec à la clé des débits de transfert jusqu’à 200 000 fois plus élevés car les fichiers sont conservés en zone de RAM plutôt que sur un volume de stockage masse.

Ce processus s’est généralisé avec la démocratisation du cloud, si bien que plus d’un observateur le considère désormais comme un élément fondamental du Web.

De nombreux prestataires de services d’hébergement à distance ont d’ailleurs recours à des technologies similaires. Il n’est par conséquent pas acquis que SuperSpeed LLC obtienne le résultat qu’il recherche.

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