En quête de leviers financiers pour appuyer sa restructuration, Eastman Kodak Company a obtenu l’aval de la justice américaine pour céder une partie de sa propriété intellectuelle dans le domaine de l’imagerie numérique.
Comme annoncé en décembre, un consortium mené par Intellectual Ventures (Seattle) et RPX Corporation (Californie) s’est porté acquéreur, pour 525 000 dollars, des 1100 brevets technologiques mis à la vente.
Un montant moindre qu’escompté. L’été dernier, à l’heure de lancer les enchères, Kodak espérait monnayer ce lot à 2,2 milliards de dollars, au bas mot.
Mais le géant déchu de l’argentique, mal en point dans l’ère du tout-numérique, avait-il d’autres choix ?
Cette transaction lui est bénéfique à plusieurs titres, notamment pour obtenir le soutien de ses créanciers, qui exigeaient la rentrée d’au moins 500 millions de dollars.
Telle était la condition sine qua non à l’obtention de prêts auprès de plusieurs bailleurs de fonds, à hauteur de 830 millions de dollars.
Les fonds d’investissement Centerbridge Partners et GSO Capital Partners auraient apporté leur concours, au même titre que les banques JPMorgan et UBS.
Les nouveaux propriétaires seraient prêts à mettre en place un système de distribution de licences pour permettre à de grands noms de l’IT d’exploiter lesdits brevets.
Parmi les candidats, on trouve Apple, Microsoft, Google, Facebook, Amazon, Adobe, RIM (fabricant des BlackBerry), HTC, Huawei, Fujifilm et Shutterfly (édition de photos en ligne).
Reuters note que cet accord solde également le contentieux juridique qui opposait Kodak à Intellectual Ventures et RPX en matière d’exploitation de propriété intellectuelle.
Avec un tel apport, la firme américaine espère sortir, avant l’été, de sa procédure de redressement initiée il y a tout juste un an sous le régime du « Chapter 11 » (chapitre 11 de la loi sur les faillites aux Etats-Unis).
L’ancien héraut du Super 8 et des appareils photo Brownie s’appuie également sur un prêt de 950 millions de dollars contracté en janvier 2012 auprès de Citigroup.
Sa stratégie se recentrera vraisemblablement sur les solutions BtoB, notamment l’étiquetage, l’impression, l’emballage et dans une moindre mesure, la dématérialisation.
Depuis 2003, Kodak a supprimé près de 50 000 postes et procédé à la fermeture de 13 usines. En France, ses quelques laboratoires encore en activité mettent un à un la clé sous la porte.
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