Brevets : Mosaid acquis par Sterling, WiLAN doublé
Détenteur de 2000 brevets dans le sans fil rattachés à Nokia et Microsoft, Mosaid va tomber dans l’escarcelle du fonds Sterling Partners, aux dépends de WiLAN. La partie d’échec continue…
Un catalogue de 2000 brevets dans les technologies sans fil de Nokia et Microsoft, exploité par Mosaid Technologies (Canada), suscite bien des convoitises.
Et les rebondissements ne manquent pas en Amérique du Nord.
Le 19 octobre, WiLAN, une autre société IT canadienne également spécialisée dans l’exploitation de brevets IT (patent troll), avait relevé son offre de rachat de Mosaid (la dernière proposition s’élevait à 527 millions de dollars).
Mais elle a été doublé par Sterling Partners. Ce fonds d’investissement américaine consent à acquérir Mosaid pour un montant de 596 millions de dollars.
Si tout se passe bien pour Sterling Partners, le deal devrait être bouclé entre décembre 2011 et janvier 2012.
De son côté, WiLAN aurait considéré que son offre de reprise à 527 millions de dollars serait la dernière.
Mosaid assure que l’accord avec Sterling Partners n’avait pas vocation à bloquer les vélléités de WiLAN. Mais on peut sérieusement en douter…
Lorsque Mosaid a acquis en septembre dernier la société luxembourgeoise Core Wireless Licensing, elle est tombée sur une pépite : 2000 brevets de Nokia et de Microsoft dans le domaine du sans fil.
Des actifs susceptibles de « générer des revenus supérieurs à tous ceux engrangés en 35 ans de business », assure la direction de Mosaid.
Bluff ou coup de génie ?
En tout cas, la firme télécoms finlandaise et l’éditeur de Windows disposent toujours d’un droit d’exploitation sur les licences de ses brevets et peuvent réclamer des royalties en cas d’exploitation de cette propriété intellectuelle.
Le duo mi-IT mi-télécoms peut même disposer d’un droit de regard en cas de changement de propriétaire.
Microsoft et Nokia seraient-ils derrière la manoeuvre de Sterling Partners ?
En tout cas, ils approuvent l’acquisition par le fonds d’investissement…
Là aussi, on peut avoir quelques doutes sur l’intervention du fonds d’investissement qui apparaît comme un « chevalier blanc » face à WiLAN.
(Rénald Boulestin, Philippe Guerrier)