Brevets OLED : LG et Samsung mettent fin à leurs démêlés judiciaires
Engagés, depuis juillet 2012, dans un contentieux relatif aux technologies d’affichage OLED, LG et Samsung ont décidé d’abandonner les poursuites qu’ils avaient engagées l’un contre l’autre.
D’un commun accord, LG et Samsung ont mis fin à leur rixe judiciaire sur le dossier des brevets OLED.
Les deux groupes high-tech sud-coréens ont décidé d’abandonner les poursuites qu’ils avaient engagées l’un contre l’autre pour des considérations liées essentiellement à la propriété intellectuelle.
La hache de guerre officiellement enterrée par voie de communiqué (en langue coréenne), il est désormais question d’une ‘coopération’ entre les deux principaux fabricants mondiaux d’écrans LCD, qui se fixent ainsi l’objectif de « renforcer leur compétitivité [et] leur position dominante« .
Pour mieux saisir les subtilités de ce contentieux, il convient de remonter à ses origines, en juillet 2012.
Le litige a d’abord mis aux prises Samsung Mobile et LG Display – filiales respectives des deux multinationales – auprès du tribunal d’instance de Suwon (Corée du Sud).
Samsung accusait alors LG de vol de secrets de fabrication relatifs aux technologies OLED.
Plusieurs employés de Samsung, débauchés par LG, auraient fait fi des clauses de non-concurrence en dévoilant à leur nouvel employeur des technologies confidentielles.
LG a d’abord menacé d’initier des poursuites pour diffamation à l’encontre de Samsung… jusqu’à modifier, en septembre 2012, son angle d’attaque, en ouvrant une procédure contre son rival pour infraction sur 7 brevets technologiques.
Une interdiction de commercialisation de 5 produits, dont la Galaxy Tab 7.7 et le smartphone Galaxy Note, était même sollicitée.
Sous pression, Samsung tentait, pour reprendre l’avantage, de faire invalider les brevets revendiqués par LG au motif qu’ils « ne décrivent pas une innovation tangible en rapport aux standards de l’industrie« .
Les tensions, qui avaient un temps sembler s’apaiser, ont été ravivées début 2013 par des perquisitions liées au prétendu vol de secrets industriels.
Entrevu comme le successeur des actuels cristaux liquides (LCD), jusque sur les terminaux mobiles, l’OLED suscite les convoitises et les dissensions entre constructeurs.
Cet acronyme utilisé pour « Organic Light-Emitting » trahit un système d’affichage basé sur des diodes électroluminescentes.
Les avantages face au LCD s’expriment en termes d’empreintes et de consommation électrique, tout particulièrement parce que la technologie n’est pas dépendante d’un système de rétroéclairage (elle génère sa propre lumière).
Estimé à 8 milliards de dollars en 2012, le marché des dalles OLED pourrait, selon le cabinet DisplaySearch, générer 20 milliards de dollars à l’horizon 2017.
LG et Samsung comptent en faire un pilier stratégique à court terme, notamment sur le segment des Smart TV, mais aussi celui des smartphones… avec en toile de fond des produits à vocation BtoB.
Le deux groupes rivalisent ainsi sur le volet de l’innovation et plus particulièrement autour des écrans flexibles.
LG est pressenti pour griller la politesse à Samsung en initiant une production de masse au 4e trimestre (à raison de 12 000 unités par mois), pour un lancement commercial à l’horizon 2014, à la faveur d’un partenariat stratégique, sur son marché domestique, avec le ministère des Finances.
Il n’est pas dit qu’il s’agisse d’écrans incurvés, capables de plier sans rompre. Ces panneaux OLED seront plus vraisemblablement ‘incassables’ de par leur constitution : exit le verre, place au plastique, pour assembler à terme des produits électroniques plus légers.
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