Bousculé par Apple dans la guerre des brevets, Samsung maîtrise mieux sa bataille face à Nvidia.
Pour mieux saisir les subtilités de ce contentieux, il faut remonter à ses origines, en septembre 2014.
Nvidia assignait alors Samsung en justice pour infraction à la propriété intellectuelle en matière de puces dédiées au traitement graphique. En l’occurrence, celles intégrées aux SoC Exynos du groupe sud-coréen fabricant des terminaux mobiles Galaxy. Qualcomm était également pointé du doigt avec ses puces Snapdragon.
Les trois brevets mis en jeu concernaient une méthode de gestion des calculs pour la projection d’ombres (US6690372), un processeur graphique pour l’exécution de programmes sur plusieurs threads (US7038685) et une méthode de programmation pour le traitement géométrique (US7209140).
En octobre dernier, l’ITC (« International Trade Commission », agence fédérale qui gère les affaires de concurrence sur le marché américain) avait rendu un avis préliminaire défavorable à Nvidia : pas de violation constatée des brevets US7209140 et US7038685 ; quant au troisième, il a été considéré inexploitable dans le cadre de ce litige vu l’existence d’un brevet plus ancien traitant de la même technologie, note NextInpact. Un jugement confirmé ce 15 décembre.
En guise de réponse, Samsung avait lui aussi déposé plainte, à l’appui de trois brevets portant respectivement sur un module de mémoire vive statique utilisant la technologie CMOS (US6147385), sur un bus de données (US6173349) et un tampon d’échantillonnage (US7804734).
L’ITC, qui s’est prononcée sur ce dossier le 22 décembre dans le cadre d’un jugement préliminaire, a retenu l’ensemble des chefs d’accusation.
Du côté de Nvidia, on affiche une « profonde déception », tout en annonçant solliciter une étude plus approfondie de la part de l’agence américaine.
Le groupe américain risque une interdiction d’import et de vente aux États-Unis pour ses tablettes Shield. Plusieurs entreprises utilisant ses technologies sont menacées en parallèle.
Pour sa défense, Nvidia a fait valoir, sans succès, l’ancienneté des brevets en question, deux d’entre eux ayant été déposés dans les années 90 (en 1998 pour l’US6147385 ; en 1996 pour l’US6173349, qui expire en 2016).
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