Brevets tactiles : Apple déverrouille la situation
Tout juste reconnu inventeur et propriétaire légitime de la technologie de déverrouillage de terminaux par glissement tactile, Apple voit sa victoire remise en cause par un tribunal néerlandais.
Apple tient à affirmer sa paternité vis-à-vis de la célèbre technologie de déverrouillage de terminaux par glissement tactile.
Monnaie courante sur une infinité de smartphones, indépendamment du système d’exploitation, le fameux Slide to Unlock pourrait ainsi faire le bonheur financier de celui qui en revendique la propriété.
Passera, passera pas ? La question reste en suspens après que la firme de Cupertino a obtenu, auprès du bureau américain des Brevets et Marques déposées (USPTO – United States Patent and Trademark Office), une licence dont les termes lui octroient la propriété de cette technologie.
La première requête en ce sens remonte à décembre 2005. Elle n’avait semble-t-il pas abouti. Subtil artifice, cette seconde offensive pourrait finalement n’être que la deuxième d’un marathon judiciaire.
A des années-lumière de telles considérations, Steve Jobs avait pris les devants en 2007, avec l’iPhone, premier du nom.
Le P-DG d’alors s’était fait un malin plaisir de présenter une fonctionnalité alors révolutionnaire qui allait épargner aux mobinautes des désagréments tels que les appels involontaires passés depuis une poche un peu trop étroite.
Mais alors que les terminaux de nouvelle génération en abusent, ce système de déverrouillage intelligent pourrait bien être sujet à violation de copyright. Si toutefois son inventeur tout juste proclamé parvient à faire passer la pilule auprès des instances judiciaires.
En effet, selon 9to5mac, le contentieux envisagé avec les constructeurs de téléphones mobiles Android n’en est qu’à ses balbutiements.
La banalité pourrait d’ailleurs fortement contrarier les velléités d’Apple. Un tribunal néerlandais s’est chargé d’ouvrir le bal des contestataires en évoquant « une création insuffisamment originale » et s’est prononcé en la faveur d’un rejet de la demande d’Apple.
En outre, il se peut que cette paternité soit remise en cause par la prévalence d’un brevet similaire déposé en 2004 par la maison suédoise Neonode, dont le téléphone N1, passé inaperçu, implémentait cette même technologie dont la définition fait mention « d’un symbole explicite qui invite l’utilisateur à utiliser la technique du glissement pour procéder au déverrouillage« .