Brian Acton tourne la page WhatsApp

Fin de parcours chez WhatsApp pour Brian Acton.

L’intéressé quitte la société qu’il avait fondée en 2009 avec Jan Koum, son ancien collègue chez Yahoo.

Son avenir, affirme-t-il, reste inscrit dans le secteur technologique, mais au travers d’une fondation caritative sur laquelle davantage de détails seront donnés « dans les prochains mois ».

Le tournant de sa carrière était intervenu en février 2014, quand Facebook avait mis la main sur WhatsApp pour 19 milliards de dollars en cash, actions et stock options.

L’Union européenne n’avait validé la transaction que huit mois plus tard. Si bien que le montant avait été relevé à 21,8 milliards de dollars, en raison de la croissance de Facebook en Bourse.

À l’époque, il s’agissait d’une des plus importantes opérations d’acquisition dans le secteur high-tech, non loin des 25 milliards que HP avait débloqués en 2001 pour s’emparer de Compaq. Depuis lors, le plafond a été dépassé à plusieurs reprises, dernièrement par Microsoft pour LinkedIn (26,2 milliards) et Qualcomm pour NXP (47 milliards dette comprise).

À son passage dans le giron de Facebook, WhatsApp revendiquait 450 millions d’utilisateurs actifs par mois. Le cap du milliard avait officiellement été franchi début 2016.

Au dernier pointage, daté de fin juillet 2017, on en est toujours à un milliard… mais par jour.

Des leviers de monétisation se développent en parallèle. Après l’arrivée des comptes professionnels vérifiés, il est notamment prévu de lancer une déclinaison BtoB de l’application de messagerie instantanée, sous l’angle de la relation client.

WhatsApp avait pris ce cap des services aux entreprises début 2016, en supprimant la publicité. Depuis lors, la firme a chiffré son service de bout en bout, atteint les 100 millions d’appels vocaux par jour (fonction disponible depuis le printemps 2015, d’abord sur Android, puis sur iOS) ou encore ajouté les appels vidéo gratuits.

Photo d’illustration (Sequoia Capital) : Jan Koum (à g.) et Brian Acton