En ajoutant des fonctions de « buy-side », de gestion d’achats internes ou de gestion d’achats non critiques, aux fonctions de « sell-side » de sa suite d’applications d’e-commerce, Broadvision fait un premier pas en direction du marché des solutions de place de marché virtuelle. Aussi, après avoir élargi le support des standards et fait preuve d’ouverture en matière de technologie (voir édition du 10 avril 2000), Broadvision élargit l’éventail des fonctionnalités de sa solution d’e-commerce. Mais selon les observateurs du marché, la société a intérêt à doper ses outils si elle veut représenter une alternative viable aux solutions des leaders Ariba et Commerce One, qui intègrent aujourd’hui des solutions de « buy-side » plus robustes dans leurs plates-formes. Pour autant, le 8 août dernier, Broadvision signait un accord de partenariat avec Commerce One pour intégrer l’application d’e-procurement de BroadVision, construite sur la suite d’e-commerce One-To-One, à la place de marché virtuelle de Commerce One appelée MarketSite.net.
Un produit appelé « MarKetMaker » offrira ces fonctions de gestion des achats interne et non critiques dès cet automne. Mais « ces composants d’e-procurement seraient de première génération » selon Pierre Mitchell, analyste chez AMR Research. Cependant, Broadvision tente d’agglomérer les applications d’e-commerce « traditionnelles » et d’e-procurement, en regroupant les fonctions de « buy-side » et de « sell-side » sur la même plate-forme, ce qui, toujours selon Pierre Mitchell, est original. Pamela Dunn, directrice produit chez Broadvision explique : « Nous constatons que nos clients veulent étendre leurs applications d’e-commerce pour faciliter d’autres aspects de leurs affaires. » en précisant que les fonctionnalités d’e-procurement seront prochainement « cousues » à l’application d’e-commerce. En attendant, Broadvision espère surtout exploiter sa base de 1000 clients qui font de l’e-procurement. Déjà, Mike Stradinger, président de la place de marché virtuelle idmarket.com dit évaluer MarKetMaker dans ses capacités à supporter de multiples demande de propositions et d’ordres en ligne. « Outre les transactions, MarKetMaker offrira aussi la gestion de contenu et des capacités de gestion de comptes, » signale Craig Stevenson, directeur marketing chez Broadvision, et supportera la fonction de collaboration via le « chat ». MarketMaker coûtera entre 3,5 et 5 millions de francs. L’application originelle « Procurement » de Broadvision se monte à près de 2, 9 millions de francs. Des prix qui inciteront sûrement certainement compagnies à accéder à ces applications via les ASP (applications services providers), comme Usinternetworking.
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