Voilà Thierry Petit au conseil d’administration de Brocante Lab.
Le cofondateur et directeur général de Showroomprive était entré au capital de cette start-up parisienne à l’occasion d’une levée d’amorçage de 500 000 euros* bouclée au printemps 2015 avec la participation de 50 Partners et d’un bouquet de business angels dont Oleg Tscheltzoff (Fotolia), Renaud Guillerm (Videdressing), Pierre Trémolières (Delamaison) et Olivier Gonzalez (ex-DG de Twitter France).
Il remet au pot dans le cadre d’un tour de table de 3 millions d’euros emmené par Accel Partners, aux côtés de Kima Ventures, le fonds de Xavier Niel.
Parallèlement à l’annonce de ce financement, Brocante Lab adopte une nouvelle marque : Selency, en référence au processus de sélection qui caractérise sa marketplace de mobilier et d’accessoires déco de seconde main destinée à accompagner la transformation digitale des brocanteurs, des antiquaires et des dépôts-ventes.
Là réside effectivement le principal élément de différenciation face à une référence comme Le Bon Coin : n’apparaissent sur la plate-forme que les annonces validées au préalable par l’équipe de Brocante Lab.
« Nous ne voulons pas devenir un bric à brac [sic] géant », résume la jeune pousse, qui ne cache pas son ambition de constituer, au-delà d’une place de marché, un label de référence sur le marché de l’occasion.
En deux ans d’exploitation, l’offre a réuni, selon Les Échos, plus d’un millier de vendeurs installés en France ou à l’étranger et qui sont aussi bien des particuliers que des professionnels.
Pour les premiers, Brocante Lab prélève, en guise de commission, 20 % TTC du montant de chaque vente. C’est 18 % pour les seconds.
La règle du jeu est clairement établie dans les CGU : aucune information de contact ne doit figurer sur la plate-forme.
Cela vaut aussi pour les clients, qui peuvent chiner en fonction de six critères : type (meubler, s’asseoir, décorer, éclairer…), style (classique, design, industriel), matière, état, prix et localité.
On notera que l’inscription est conditionnée à la fourniture d’une copie de pièce d’identité, à laquelle s’ajoute, pour les vendeurs, un extrait K-bis.
Brocante Lab a également monté, avec l’appui d’un réseau de transporteurs, son propre service de livraison en France métropolitaine – hors Corse – pour le gros mobilier.
L’équipe, composée d’une vingtaine de personnes, va se renforcer ces prochains mois avec des recrutements sur le sourcing, les opérations et la technique, en CDI comme en stage (community manager, responsable de la sélection des produits, bras droit du CEO, etc.).
Cofondateur et directeur général de Brocante Lab, Maxime Brousse se projette à l’horizon 2017 et évoque le recrutement de country managers pour accompagner le développement de l’entreprise à l’international. Son associée Charlotte Cadé (présidente ; ancienne du groupe L’Oréal) est sur la même ligne. Elle fait appel à des profils « qui ont de l’ambition […] tout en restant très humbles »…
* Dont 100 000 euros sous la forme d’un prêt d’honneur accordé par le fonds de dotation Raise.
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