Bruxelles part en mission FinTech avec un groupe de travail

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La Commission européenne monte un groupe de travail chargé de formuler, au 1er semestre 2017, des recommandations à l’adresse des entreprises de la FinTech.

Comment stimuler l’innovation tout en anticipant les déséquilibres qu’elle suppose ?

La question est au cœur des réflexions de la Commission européenne sur sa stratégie de développement d’un marché unique numérique.

Impacté par la révolution digitale, le secteur de la finance n’échappe pas à ces considérations. Bruxelles a d’ailleurs décidé de lui dédier un groupe de travail.

Cette « Financial Technology Task Force » est coprésidée par la DG FISMA (Direction générale de la Stabilité financière, des Services financiers et de l’Union des marchés de capitaux ; ex-DG MARKT) et la DG CONNECT (Direction générale des Réseaux de communication, du Contenu et des Technologies ; ex-DG INFSO).

Il lui a été confier la mission d’élaborer, pour le 1er semestre 2017, une série de recommandations à l’adresse des FinTech, du nom de ces sociétés qui s’appuient sur le numérique pour fournir des services financiers.

La Commission européenne se dit consciente que la notion de FinTech recoupe de multiples réalités, allant des solutions de paiement aux robo-advisors en passant par le crédit, les levées de fonds, l’épargne et la conversion de devises. Y incluant aussi les segments AssurTech (assurance) et RegTech (conformité et gestion des risques), elle s’efforce de percevoir le phénomène dans sa globalité technologique : mobile, cloud, réseaux sociaux, intelligence artificielle, blockchain…

On ignore, en l’état, dans quelle mesure les recommandations que formulera la FTTF aboutiront à des évolutions réglementaires.

En toile de fond, l’appel à la vigilance lancé par les institutions financières. Illustration avec le Single Resolution Board. L’autorité chargée de mettre en œuvre le Mécanisme de résolution unique défini après la crise financière de 2008 souligne la nécessité d’établir un socle réglementaire commun pour les acteurs « traditionnels » et les nouveaux entrants, qui ne disposent pas forcément des mêmes agréments.

Du côté de la Fédération bancaire de l’Union européenne (association créée en 1960 pour représenter les intérêts du secteur), on suggère, comme le souligne Reuters, de passer d’une logique de réglementation par catégorie d’entité à une réglementation par activité. Tout en affirmant que les FinTech peuvent, la plupart du temps, « devenir les alliées des banques » en croisant expertises et portefeuilles de clients.

L’inquiétude porte plutôt sur les GAFA, qui pourraient un jour exploiter les données de leurs utilisateurs pour proposer des services financiers.

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