Bull sort des ‘soins intensifs’
Le groupe informatique Bull espère dégager 10 millions d’euros de « free cash flow » opérationnel sur le second semestre de l’année. Une performance ! Mais sera-t-elle suffisante pour convaincre les actionnaires de mettre de nouveau la main au porte-feuille ?
Bull enfin sorti des « soins intensifs ». L’information est annoncée par son PDG, Pierre Bonelli qui, dans un entretien accordé au Financial Times du 28 octobre, annonce la survie du groupe informatique français. Après de longues années de restructuration, de renflouement, de cessions, Bull annonce un cash-flow libre opérationnel de l’ordre de 10 millions d’euros au cours du second semestre.
Toutefois, même si les marchés boursiers ont salué l’optimisme de Pierre Bonelli, la société doit faire face à des échéances de paiement importantes. Bull doit effectivement rembourser le prêt de l’Etat de 450 millions d’euros qui arrive à échéance en juillet 2003 (voir édition du 15 mars 2002). L’optimisme du PDG de Bull ne sera pas de trop pour convaincre les actionnaires NEC, Motorola et France Télécom d’injecter de nouveaux capitaux dans Bull. Le Financial Times évalue à 7 milliards d’euros au total les prêts accordés par l’Etat français depuis le début des années 60.