Bureaux À Partager : un ticket à 2 millions d’euros pour la Caisse des dépôts
La Caisse des dépôts investit 2 millions d’euros dans Bureaux À Partager, qui exploite une plate-forme de mise en relation pour la location d’espaces de travail.
Recrutement et développement à l’international : Bureaux À Partager a défini ses priorités après une levée de fonds orchestrée par la Caisse des dépôts et consignations.
L’institution financière publique a injecté 2 millions d’euros dans cette start-up à l’origine d’une plate-forme en ligne de mise en relation pour la location de bureaux, de salles de réunion et d’espaces de coworking.
L’exploitation de cette place de marché s’assortit d’une activité de valorisation et de gestion des espaces vacants des propriétaires fonciers, à travers une entité dédiée : LESPACE, basée place de la République à Paris, dans les locaux de Bureaux À Partager.
La jeune pousse – immatriculée au RCS le 27 novembre 2012* – a également développé un logiciel baptisé LiNK pour la gestion administrative et communautaire des espaces de coworking et des bureaux partagés. Elle affiche, selon les données de Société.com, un résultat net de 174 800 euros sur son exercice 2014, pour un chiffre d’affaires de 921 200 euros.
Dans la pratique, l’expérience est similaire à celle qu’offre un Airbnb… ou un OfficeRiders, du nom de cette autre start-up parisienne qui a récemment levé 500 000 euros, essentiellement en equity crowdfunding.
Le moteur de recherche permet de définir des critères de localisation, de surface, de taille d’équipe et de budget mensuel, sachant que le prix ne s’entend pas au mètre carré, mais au nombre de postes, tous services inclus (ménage, cuisine, badge, accès interne).
Loyers à partager
L’usage de la plate-forme est gratuit pour les (auto)entrepreneurs et les indépendants à la recherche d’un espace de travail.
Le modèle économique de Bureaux À Partager s’appuie sur diverses commissions prélevées auprès des propriétaires.
Illustration dans le cadre de l’offre « Boost », qui donne accès à l’indexation dans le moteur et aux contacts illimités via la messagerie interne. Les offreurs « non professionnels » (ceux pour lesquels la location de bureaux et/ou salles de réunion est une activité « marginale ») sont facturés au succès, à hauteur d’un mois de loyer HT, charges comprises (0,5 mois si l’offreur est une association loi 1901).
Pour les offreurs « professionnels » dont c’est une activité à part entière (centres d’affaires, tiers-lieux, incubateurs, pépinières), la commission s’élève à 10 % du loyer HT pendant les 12 premiers mois ou jusqu’au départ du lead. Le tout en échange d’un accompagnement plus poussé de la part de Bureaux À Partager.
Le même taux s’applique aux contrats signés pour la location d’une salle de réunion. On consultera les conditions générales de vente pour davantage d’informations. Et on notera que le site est exploité sous diverses marques à l’étranger : « Oficina Para Compartir » en Espagne – avec une erreur 404 sur les mentions légales ; semble encore en construction – et « Share Your Office » aux États-Unis.
* Clément Alteresco, CEO de Bureaux À Partager, est l’ancien directeur de Fabernovel… où la start-up a été incubée.