« Bus cash-back » : comment l’opération Mailorama a mal tourné

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Avec les risques de débordement, la société Internet de cash-back Mailorama (Rentabiliweb), qui voulait distribuer des billets de banque sur Paris, a annulé l’opération à la dernière minute. Trop tard : la situation a dégénéré sur place. Enquête.

D’emblée, l’opération du service de cash-back Mailorama (groupe Rentabiliweb) était perçue comme une provocation : distribuer des billets de banque sans contrepartie dans les rues de Paris. Mais l’exercice de street marketing a failli tourner en manœuvre de guérilla de rue.

Pour comprendre l’organisation de cette manifestation de « bus cash-back », rappelons la vocation de Mailorama : le service Internet propose de rémunérer les internautes qui effectuent des achats dans un réseau partenaire de sites de commerce électronique (3Suisses.fr, Fnac.com, Yves Rocher,…) en leur reversant du cash. A la manière des cartes de fidélité des enseignes de la grande distribution.

Avec cette opération de « bus cash-back » organisée samedi 14 novembre près de la Tour Eiffel (7ème arrondissement de Paris), les organisateurs déballaient leur postulat dans un communiqué de presse qui annonçait la couleur (de l’argent) : « Nous donnons de l’argent tout au long de l’année à nos membres sur internet. Nous allons faire dans le monde réel ce que nous faisons toute l’année sur le Web. »

Malgré les fortes réticences de la Préfecture de police qui n’a pas interdit la tenue de l’évènement dans un premier temps, Stéphane Boukris, responsable marketing de Mailorama (qui avait déjà fait parler de lui avec Faismesdevoirs.com, un autre site qui avait prêté à polémique dans le domaine du « soutien scolaire »), avait confirmé à ITespresso.fr que la distribution d’argent “en cash” dans les rues de Paris serait maintenue.

« Audacieux », « amoral », « stupide », « scandaleux »… les réactions des internautes se montraient plus ou moins virulentes. Mais, avec la tournure des évènements sur place, l’opération a carrément été clouée au pilori.

(lire la suite page 2 : le fiasco)

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