D’abord tirée par le secteur des grands comptes, la business intelligence (BI) séduit de plus en plus les petites et moyennes entreprises. Ces dernières, à l’instar des grandes sociétés, ont dorénavant elles aussi des systèmes de bases de données relationnelles ainsi que des progiciels de gestion intégrés qui nécessitent, par exemple, l’emploi d’outils d’extraction de données. Business Objects, un des ténors du marché aux côtés de Cognos, SAS et Hyperion Solutions, confirme l’engagement massif des PME sur le secteurs de la BI. Ainsi Business Objects France annonce que sur ses 3 500 clients, seulement 500 à 700 sont des grands comptes, le reste étant des PME. Toutefois, si le marché des PME dépasse, en nombre, celui des grands comptes, le chiffre d’affaires réalisé auprès des grands comptes est très largement supérieur à celui généré par les PME.
Business Object vient d’annoncer un renforcement de son réseau de distribution pour promouvoir son offre de BI et ses applications analytiques notamment auprès des PME/PMI. L’idée, selon François Trouillet, directeur marketing et communication de Business Objects, est de mieux s’adresser à ce marché et non pas de faire des PME une nouvelle priorité. Business Objects cherche ainsi à constituer un véritable réseau de proximité partout en France. Il n’est pas question pour la société de se désengager du marché des grands comptes qui reste, selon François Trouillet, loin d’être saturé.
Un meilleur retour sur investissement
On serait tenté de croire que les acteurs de BI se sont tournés vers le marché des PME en raison du ralentissement économique qui a mis à mal bon nombre de projets informatiques de grandes sociétés. Ce cas de figure s’est présenté pour le CRM dont les acteurs ont essayé de trouver de nouveaux clients afin de compenser la baisse de la demande des grands groupes… Pourtant, si la BI est un secteur en étroite relation avec le CRM, elle a toutefois échappé au marasme. D’abord parce qu’elle n’est rattachée qu’à une partie du CRM. Le ralentissement a essentiellement touché la partie opérationnelle (ce qui concerne les solutions d’automatisation) et non les projets analytiques (voir édition du 25 avril 2002). Par ailleurs, les projets impliquant la BI permettent d’améliorer le retour sur investissement, les gains sont donc mesurables. Ils permettent en effet d’accroître de façon visible les gains de productivité ou du chiffre d’affaires, à la différence du CRM opérationnel pour lesquels les gains sont plus difficiles à quantifier.
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