Le BYOD trouve ses limites chez IBM

La tendance « Bring your own device » ne veut pas dire « bienvenue à tous terminaux et services IT », considère IBM.

Dès 2010, la firme IT a ouvert les vannes mais, maintenant, elle doit faire machine arrière. Car elle a le sentiment de perdre le contrôle.

Tel est le constat de Jeanette Horan, en qualité de Chief Information Officer chez IBM (une direction qui comprend 5000 collaborateurs au passage).

Certes, des portes ont été entrouvertes dans le sens du BYOD. Ainsi, 40 000 collaborateurs d’IBM dispose d’un BlackBerry (sur 400 000 employés) fournis par l’entreprise.

80 000 autres ont la possibilité d’accéder au réseau interne d’IBM à partir des smartphones et des tablettes acquis de manière individuelle.

Mais, selon un article de Technology Review édité par le Massachusetts Institute of Technology (MIT),  Jeanette Horan considère qu’elle perd la main sur des multitudes de logiciels importés au sein du réseau de la firme impossible à maîtriser.

Lors d’une étude réalisée en interne, Jeanette Horan a perçu une certaine désinvolture face aux risques de sécurité IT.

« Maintenant, nous essayons d’éduquer les gens. »

Ainsi, une liste d’applications Web grand public est interdite en interne.

C’est le cas de Dropbox (stockage de fichiers en ligne) ou Siri (application de commandes vocales pour iPhone).

Autre exemple : la DSI recommande d’utiliser le service de stockage de fichier mis à disposition des collaborateurs d’IBM (MyMobileHub) plutôt que d’exploiter le service iCloud d’Apple.

Les esprits les plus retors pourraient considérer que, pour des prétextes de sécurité IT, l’usage des services maison est préconisé aux dépens des outils concurrents.

« Nous sommes juste extraordinairement conservateurs », déclare Jeanette Horan. « C’est la nature de notre business. »

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