Cap Gemini prône l’interopérabilité des plates-formes de musique
Selon un expert du cabinet d’études, c’est une évolution inévitable voire indispensable à la survie de l’industrie.
La récente décision du Sénat français d’édulcorer le texte de loi visant à obliger les sociétés, notamment Apple, à rendre leurs plates-formes de vente de contenus numériques compatibles avec celles de leurs concurrents (voir édition du 11 mai 2006) ne freinera pas le mouvement vers l’interopérabilité, selon un expert de l’industrie. Salman Momen, responsable des technologies de médias chez Capgemini Telecom, Media & Entertainment, estime en effet que l’interopérabilité entre les différentes plates-formes musicales est inévitable et même indispensable à la survie de cette industrie.
L’analyste pense que les mesures législatives récemment prises par la France sont les prémisses d’un « revirement massif » dans la manière de vendre, de stocker et de consommer la musique et ouvrent la voie à une collaboration forcée entre les distributeurs de musique en ligne. « Un standard interopérable de gestion numérique des droits des fichiers téléchargés serait au final bénéfique aux maisons de disques, aux artistes et aux consommateurs », explique Salman Momen.
Il cite les SMS en guise d’exemple : à leur lancement, les utilisateurs pouvaient envoyer des messages texte uniquement aux correspondants connectés sur le même réseau. Ce n’est que lorsque l’envoi de SMS entre les différents réseaux a été rendu possible que d’énormes profits ont pu être réalisés.
Un bénéfice même pour Apple
« Capgemini estime que l’interopérabilité bénéficierait également à Apple, qui domine le marché de la vente de musique en ligne avec 80 % de parts en Grande-Bretagne », ajoute Salman Momen. « En ouvrant son iTunes Music Store aux appareils autres que l’iPod, Apple gagnerait de nouvelles parts de marché tout en conservant son auréole de sauveur de l’industrie musicale. »
(Traduction d’un article de VNUnet.com en date du 17 mai 2006)