Pour sa quatrième édition, Capital-IT semble bien installé dans le paysage de la net-économie et reflète finalement assez bien les tendances de ce secteur. Le rendez-vous des start-up en mal de financement exprime ainsi clairement le choix des investisseurs envers le B to B et les nouvelles technologies.
Ainsi Capital-IT, qui n’a retenu que 40 dossiers à présenter aux investisseurs sur 249, montre qu’un dossier sur dix a été retenu pour le domaine des dot com contre 1 sur 2 pour des sociétés du secteur des télécoms ou du hardware. Le comité de sélection a reçu quatre fois plus de dossiers télécoms que dans les éditions précédentes. Le taux de sélection dans ce secteur est exceptionnellement fort (6 sur 12). Les éditeurs de logiciels reviennent en force avec également un fort taux de sélection (18 sur 72), notamment sur les dossiers qui présentent des modèles de distribution ASP. L’édition novembre 2000 devrait ainsi consacrer les sociétés ayant des projets technologiques. Reste tout de même que la grande sélectivité qui est aujourd’hui de mise dans le secteur des communautés et des portails ne l’empêche pas d’être la catégorie présentant le plus grand nombre de sociétés.
Les capitaux-risqueurs misent moins sur le premier tour de table
48 % des sociétés présentes à ce rendez-vous n’ont pas encore été financées par des sociétés de capital-risque ; les 52 % restant visent quant à elles un deuxième tour de table. « A la différence des dernières éditions, les capitaux-risqueurs apportent moins de fonds lors d’un premier tour de table », explique Emmanuel Libaudière, fondateur des conférences de Capital-IT. Et de préciser que le deuxième tour de table n’a en revanche pas profité de la baisse de financement en phase d’amorçage, puisque les fonds récoltés sont identiques aux éditions précédentes. Toutefois, les deux premiers tours de table sont réalisés plus tôt.
Emmanuel Libaudière confirme une plus grande sélectivité de la part des investisseurs. « Aujourd’hui, le financement se fait sur les résultats de l’entreprise et moins sur un quelconque projet. Il n’y a désormais plus d’inflation dans le financement. On est revenu à beaucoup plus de rationalité », constate-t-il. Et de préciser avec un peu d’amertume que le financement nécessite d’être recommandé. « Il est fini le temps où l’on pouvait envoyer son business plan par la poste… »
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