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Capital-risque : Orange et Publicis investissent dans l’économie numérique

Orange et Publicis Groupe collaborent pour créer trois fonds d’investissement thématiques sous la bannière OP Ventures.

Les deux sociétés avaient annoncé ce partenariat dès novembre 2011.

Un troisième acteur vient se glisser entre l’opérateur télécoms, dirigé par Stéphane Richard, et le groupe de communication, présidé par Maurice Levy : le fonds européen Iris Capital Management (basé à Paris).

Montant consenti pour amorcer ce nouveau fonds dédié aux start-up européennes : 150 millions d’euros.

En fait, la puissance de feu d’investissement sera doublé.

« Avec les engagements déjà pris par les investisseurs actuels, dont le Fonds Européen d’Investissement et CDC Entreprises (Groupe Caisse des Dépôts), la capacité d’investissement totale dépassera les 300 millions d’euros », précise le communiqué.

Noms des fonds Vocation
OP Ventures Growth Cibler les sociétés établies, en France et en Europe, avec des investissements allant jusqu’à 15 millions d’euros par projet
OP Ventures Global Investir dans des start-up hors d’Europe, également jusqu’à 15 millions d’euros (Amérique du nord, Asie, Israël…)
OP Ventures Early Stage Fournir à de jeunes entreprises de France et d’Europe le capital et les investissements de lancement, et investir jusqu’à 3 millions d’euros par projet

Source : Orange, mars 2012

Les deux premiers fonds thématiques démarrent dès maintenant.

OP Ventures Early Stage dédié à l’amorçage débutera son activité dans le courant du deuxième trimestre 2012.

Parallèlement, pour combiner les forces, Orange et Publicis Groupe prendront chacune 24,5% de participation minoritaire dans Iris.

La direction d’Iris conservera une participation majoritaire de 51%.

Pourquoi monter un trio ? Selon Pierre de Fouquet, Managing Partner d’Iris,  « la décision d’Orange et Publicis a été de sélectionner une équipe existante et expérimentée, pour des raisons de rapidité et pour éviter les risques. »

Contacté par ITespresso.fr, il fournit des précisions. « Je pense que nous correspondions bien au cahier des charges, nous sommes exclusivement investisseurs dans le segment TMT [Telecommunications, Media and Technology, ou économie numérique en langage d’investisseur], nous avons un bon track record, et par rapport à certains autre fonds, nous avons une expérience internationale reconnue. »

L’entreprise restera sous la direction de Pierre de Fouquet et d’Antoine Garrigues.

Le Conseil de Surveillance sera présidé par Maurice Lévy, Président du directoire de Publicis Groupe.

Gervais Pellissier, Directeur général délégué de France Telecom-Orange, en assurera la vice-présidence.

Toutes les décisions d’investissements et de cessions seront prises par un « Comité d’investissement indépendant », assure le nouveau fonds à triple tête.

Depuis sa création en 1986, Iris a investi 870 millions d’euros dans plus de 200 sociétés.

Récemment, on peut citer Mediastay (monétisation de jeux en ligne, France), Searchmetrics (SEO, Allemagne) et Clear2Pay (paiement électronique, Belgique).

Dans un accord séparé, Orange et Publicis achètent également 24,5% chacune du capital d’Iris Capital, laissant un contrôle majoritaire (51%) à la direction de la société.

De cette manière, les deux partenaires industriels placent un de leur dirigeant chacun à la tête du Conseil de Surveillance d’Iris Capital.

Maurice Lévy, Président du directoire de Publicis Groupe, en prend la direction, et Gervais Pellissier, Directeur général délégué de France Telecom-Orange, en assurera la vice-présidence

« Pour le cas d’OP Ventures Global, nous accompagnerons des investisseurs locaux, mais nous apporterons une ouverture sur le marché européen. Ce sera sans doute attractif pour les sociétés de ces zones là », assure Pierre de Fouquet.

Le dernier fonds orienté amorçage OP Ventures Early Stage « fournira à de jeunes entreprises de France et d’Europe le capital et les investissements de lancement, et investira jusqu’à 3 millions d’euros par projet. »

Il sera initialement doté de 30 millions d’euros avec l’ambition « de faire venir d’autres investisseurs industriels complémentaires. »

« Historiquement, on a fait du early stage, mais plus récemment, les investisseurs étaient assez peu intéressés », commente Pierre de Fouquet.

« En Europe cette case était assez peu remplie parce que beaucoup de fonds n’avaient pas la capacité financière ou technique pour accompagner ces entreprises. »

Une tendance qui change ces dernières années, ce qui est une bonne nouvelle pour les start-up européennes.

Les cibles prioritaires pour ce nouvel acteur du capital-risque : « toutes les évolutions liées au mobile, tout ce qui a trait au cloud computing, les réseaux sociaux… »

Les grandes tendances actuelles de l’économie numérique sans surprise.

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