Casino prépare un magasin en ligne à Paris
Après avoir ouvert un service d’achat et de livraison à domicile sur Lyon, le groupe Casino prévoit de poursuivre l’expérience dans la capitale. Gare aux bouchons lors des livraisons…
Les internautes parisiens pourront bientôt dépenser leur argent au Casino. Le groupe de distribution, après avoir déjà lancé une site de vente en ligne sur l’agglomération lyonnaise, prévoit de desservir la capitale au second semestre 2000.
Le service parisien s’inspirera des retours d’expérience du site C-mescourses.fr de Casino, dont l’activité est limitée à Lyon. Le groupe de distribution ne communique pas encore de chiffres sur les résultats du site. On sait seulement que, au palmarès des aliments et des produits de consommation courants achetés en ligne, les bouteilles d’eau minérale sont en première position, loin devant les yaourts (7ème) ou les bananes (10ème). Les produits sont acheminés depuis un entrepôt situé à l’est de Lyon, dans la commune de St-Priest. Les livraisons payantes (entre 30 et 50 francs) deviennent gratuites à partir de 900 francs d’achat. N’importe quel curieux peut déjà simuler un achat en ligne, à travers plusieurs pages de démonstration.
Reste qu’une installation à Paris ne s’improvise pas. Certes, Casino y possède une vingtaine de supermarché à son nom et affiche une présence de poids grâce à sa participation de 70% dans les marques Leader Price et Franprix. Mais les livraisons à domicile pourraient s’y révéler plus difficiles qu’à Lyon. La réputation des embouteillages de la capitale n’est plus à faire et la multitude de codes d’accès des immeubles parisiens représente un obstacle majeur pour les livreurs. Bref, Casino n’est pas sûr de pouvoir y garantir une marge d’une demi-heure maximum sur les délais de livraison. Pour faciliter la tâche, l’horaire en soirée pourrait être prolongé jusqu’à 23 heures. Reste à savoir si l’entrepôt sera éloigné en banlieue, et quelle sera l’étendue de la zone de livraison.
Ces difficultés pèseront fortement sur les ambitions du groupe Casino. Pour l’instant, il profite d’une vitrine technologique et tient à afficher sa place sur l’Internet. Mais les exigences du terrain risquent de lui rendre l’e-commerce plus compliqué qu’il n’y paraît. Récemment, le fabricant de jean’s Levis et le fabricant de jouets Mattel ont décidé d’abandonner la vente directe sur le Web, insuffisamment rentable et trop éloignée de leurs compétences d’origine.
Pour en savoir plus : Le site de Casino