Cedexis lève l’alerte après un assaut DDoS vif sur des médias en ligne français

C’était une attaque « intense » par déni de service distribué (« strong DDoS attack« ). Ce sont les termes employés par Julien Coulon, le co-fondateur de Cedexis, à propos de l’assaut qui a visé des sites Internet médias à partir de mercredi après-midi. Plusieurs titres en ligne ont été affectés comme Le Monde, Le Figaro et L’Obs. L’alerte a été levée dans la nuit vers 23h30.

« En l’état actuel, l’attaque est atténuée et les services sont rétablis. Les équipes d’ingénierie, des activités opérationnelles et du support sont complètement impliqués dans le monitoring pour garantir la stabilité. »

Positionné en tant que prestataire spécialisé dans l’aiguillage réseau pour optimiser la diffusion des informations et la distribution de contenus (présence sur 106 data centers, cinq réseaux anycast), Cedexis a dû faire face à un assaut musclé sur trois réseaux anycast.

On ignore l’origine de l’attaque DDoS, ses motifs, sa réelle intensité et son niveau d’impact sur les clients de Cedexis. Rappelons qu’un prestataire CDN (content delivery network) comme Akamai a dû faire à un attaque monstre de 620 Gbit/s en septembre 2016.

Néanmoins, il faut rappeler le contexte politique marqué par la fin de l’élection présidentielle remportée par Emmanuel Macron et son mouvement politique En Marche. Celui-ci a été mis à rude épreuves entre les attaques informatiques et les tentatives de déstabilisation pour diffusion de fausses informations (fake news).

Précisons également que, mercredi après-midi à 17h30, le Conseil constitutionnel a proclamé les résultats officiels de l’élection du Président de la République. Un lien de cause à effet ? En l’état actuel, c’est juste une hypothèse.