Cegetel dévoile enfin ses offres haut débit
L’opérateur mise avant tout sur le très haut débit avec des offres à 1 et 2 Mbits/s sur son réseau dégroupé. Les résidents en zone non dégroupée se rabattront sur du 512 Kbits/s… pour le prix du 1 024 dégroupé.
Attendues depuis près d’un an (voir édition du 13 janvier 2003), les offres d’accès haut débit de Cegetel en direction du grand public sont enfin disponibles. Fort d’un sondage de Data Nova/Ypsis qui estime que, pour 64 % des internautes, le choix de l’ADSL est motivé par la vitesse de téléchargement, l’opérateur vise les hauts et très hauts débits avec des forfaits à 1 024 Kbits/s pour 26,90 euros par mois et 2 048 Kbits/s pour 36,90 euros (avec un débit ascendant de 256 Kbits/s dans les deux cas). Ces deux offres sont réservées aux clients des zones dégroupées (option 1), soit une quarantaine d’agglomérations françaises. A la mi-2004, Cegetel couvrira 55 % de la population avec son réseau propre. Les internautes des zones non dégroupées (option 3) pourront bien sûr bénéficier de l’offre. Mais les débits se limiteront à 512 Kbits/s… pour le prix du forfait 1 024 Kbits/s.
Incitation à la présélection
La mise en service est facturée 30 euros, modem compris (un Sagem Fast 800, USB uniquement). Aucune remise commerciale n’a été prévue pour les internautes déjà équipés d’un modem ADSL qui risquent donc de se retrouver avec deux boîtiers. En revanche, l’offre de lancement accorde, jusqu’au 31 mars 2004, une réduction de 10 euros pendant trois mois, quel que soit le forfait choisi. Soumises à un engagement de 12 mois, ces offres sont majorées de 3 euros par mois pour les clients qui n’opteront pas pour la présélection (soit 29,90 pour le 1 Mbit/s et 39,90 pour le 2 Mbit/s). Une politique d’incitation à basculer sur les services téléphoniques de l’opérateur déjà adoptée par 9Télécom. Pour ces opérateurs alternatifs, l’incitation économique à la présélection leur permet d’affranchir un peu plus le client de France Télécom. Cegetel pousse le concept jusqu’à la facture puisque celle-ci inclura, en septembre 2004, l’abonnement à France Télécom, simplifiant ainsi la vie de l’abonné.
Malgré la compétitivité des offres (à condition d’opter pour la présélection), Cegetel arrive bien tard sur un marché dominé par Wanadoo à plus de 50 % et où se bousculent une dizaine d’acteurs. De l’avis même des responsables, 2004 est le moment opportun. « Avec 7,5 millions d’internautes haut débit prévus pour 2007, les deux tiers du marché se trouvent devant nous », estime Olivier Huart, directeur général. « 2003 a vu l’explosion de l’ADSL, le coût du matériel a été divisé par deux et les capacités de production des lignes dégroupées ont été multipliées par dix, elles devraient encore doubler dans les prochaines semaines », poursuit-il. Autrement dit, le dernier parti ne sera pas forcément le dernier arrivé. Surtout, Cegetel ne se positionne pas comme un fournisseur d’accès mais comme un opérateur de télécommunications propriétaire d’un réseau homogène et évolutif, dont Internet n’est qu’un des services parmi le téléphone et, à l’avenir, la télévision par ADSL (Rennes servira de site pilote pour une offre Canal+), la vidéo à la demande, etc. Enfin, Cegetel s’appuie sur une base de 3,4 millions de clients « téléphone » (1,4 million en présélection) dont 42 % sont internautes et 12 % utilisent l’ADSL.