Censure : Anonymous frappe fort en Chine
Entre fin mars et début avril, environ 500 sites chinois, dont plusieurs portails du gouvernement, ont été piratés par Anonymous. A côté, un sous-traitant de la Défense chinoise a repéré une intrusion et des vols de données.
Anonymous se déchaîne en Chine pour dénoncer la censure d’Etat.
Entre le 30 mars et le 4 avril, on recense pas moins de 485 sites Web chinois piratés mais le nombre varie entre les différentes sources.
Tous les moyens sont bons pour faire tourner la tête du régime chinois : sites web inaccessibles, défaçages…
Cette opération a été assumée par Anonymous China sur son compte Twitter, et confirmé par YourAnonNews, un des porte-parole principal du groupe de hacktivistes.
Une liste des sites affectés a été publiée sur le service de partage de texte PasteBin, de même que le message de revendication (en chinois et en anglais) des pirates.
Anonymous China y affirme que « pendant des années, le gouvernement chinois a soumis son peuple à des lois injustes et des processus désastreuses pour leur santé. »
Il appelle ensuite à une révolte populaire : « Fight for justice, fight for freedom, fight for democracy! » (Battez-vous pour la justice, pour la liberté, pour la démocratie !).
En parallèle, un sous-traitant de la défense chinoise perd des milliers de documents internes
Deux pirates affirment avoir pénétré les serveurs de CEIEC.
Ils se présentent comme étant « Hardcore Charlie » (qui prétend être un ami de Sabu, alias Hector Xavier Monsegur, le chef des Lulzsec récemment arrêté par le FBI) et YamaTough (connu pour avoir volé et publié les codes sources de plusieurs logiciels de Symantec).
National Import & Export Corp (CEIEC) est un intégrateur de systèmes d’information basé à Pekin, qui a plusieurs contrats avec l’armée chinoise.
Reuters a pu voir des milliers de documents apparemment internes à cette entreprise publiés dans la nature, mais sans pouvoir en confirmer l’authenticité.
Certains d’entre eux semblaient être des informations sur des transports de troupes américaines en Afghanistan.
Mais TechWeekEurope UK souligne que YamaTough a déjà mélangé de faux documents à de vraies fuites obtenues sur les serveurs des services secrets indiens, et qu’une stratégie similaire est peut-être employée ici.
Lors d’une conversation par mail avec Reuters, Hardcore Charlie a affirmé être globalement apolitique, mais s’inquiéter des informations que possède cette entreprise chinoise sur l’armée américaine au Moyen-Orient.
Il explique vouloir continuer à « explorer » les réseaux des entreprises chinoises.
Une capture d’écran du message (via ZDNet.com) :