Censure & données personnelles : Google dresse sa carte des requêtes gouvernementales
Google tente de jouer la transparence en publiant sa carte des Etats qui, en 2009, lui ont demandé les données personnelles de certains de ses utilisateurs et le retrait de contenus sur ses services.
Concernant les demandes de retrait de contenus, le classement opéré par Google n’évolue pas beaucoup : le Brésil monte toujours sur la première marche du podium, avec 291 demandes enregistrées. Viennent ensuite dans le Top 5 l’Allemagne (188 demandes), l’Inde (142), les Etats-Unis (123) et la Corée du Sud (64). La France apparaît en bas de ce classement, avec moins de 10 demandes effectuées.
Les demandes de retrait de contenus sont « souvent légitimes » précise Google, car elles concernent régulièrement des images ou des vidéos à caractère pédopornographiques, des liens menant vers des contenus protégés par le droit d’auteur ou des incitations à la haine raciale.
Google devrait pousser la transparence encore plus loin
En dressant ce tableau, David Drummond, Vice-président senior en charge du éveloppement de l’entreprise et de la direction juridique de Google, explique sur le blog officiel du groupe Internet que Google a voulu se montrer le plus transparent possible concernant les demandes qui lui ont été faites par ces pays.
Toutefois, ce classement ne doit pas être pris pour argent comptant. En effet, pour le moment Google ne précise par les types de demandes de communications d’informations personnelles ou de retraits de contenus effectuées pays par pays, ni même dans quelle mesure le groupe Internet a répondu favorablement ou non à ces requêtes.
« Nous n’avons pas encore trouvé le moyen de vous fournir plus de détails concernant nos réponses aux demandes de données utilisateurs, mais nous travaillerons à cela dans le futur », explique Google dans sa Foire Aux Questions.
Il y a quelques jours, dix autorités nationales de protection des données, dont la CNIL en France, ont adressé une lettre commune au groupe Internet en lui enjoignant de “respecter les lois dans chacun des pays où ils déploient des produits et services en ligne”, concernant notamment la protection des données personnelles.