Centres d’appels télécoms : le gouvernement voudrait les rapatrier en France
Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, voudrait que les opérateurs télécoms favorisent les centres d’appels implantés sur le territoire national.
Le gouvernement serait en train de réfléchir à des pistes pour « rapatrier » les centres d’appels des opérateurs en France.
Des opérateurs télécoms comme Orange et SFR ont installé une partie de leurs dispositifs de hotlines en mode near-shore (en délocalisant les services de hotlines au Maghreb par exemple) voire off-shore (Ile Maurice).
Au nom du « redressement productif », le ministre Arnaud Montebourg voudrait mettre un terme à cette pratique et encourager les entreprises concernées à ré-intégrer les centres d’appels sur le territoire national.
Il a discuté de ses sujets avec les dirigeants des principaux opérateurs télécoms.
Le syndicat CFE CGC / UNSA, présent chez France Telecom – Orange, évalue à 30 000 emplois dans les centres d’appels délocalisés.
Qualifiant au passage cette pratique « d’arme de destruction massive de l’emploi ». En l’état actuel, on recense 250 000 emplois en France dans le secteur des call centers, tous services confondus.
L’argument le plus souvent avancé par les entreprises concernée pour recourir à la délocalisation, c’est la baisse des coûts d’exploitation : une heure travaillée dans un centre d’appels marocain coûte 14 euros contre 30 euros en France, rappelle Les Echos.
Arnaud Montebourg n’est pas le premier ministre à s’intéresser à ce sujet.
En septembre 2010, Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat à l’Emploi sous le gouvernement Fillon II, avait organisé « des assises des centres d’appels » pour évoquer ce sujet.
A l’époque, on parlait d’instaurer « une surtaxe des appels provenant des sites implantés à l’étranger ». Projet qui n’a jamais abouti.
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