CES 2012 : Toshiba mise tout sur sa tablette Excite X10

La dénommée Excite X10, unique tablette tactile que présentera Toshiba à l’occasion du CES, n’est autre qu’une Regza AT7000 rebaptisée après une incursion initiale sur le marché nippon.

Poids plume dans la catégorie des ardoises de 10 pouces, ce terminal objet d’une intronisation en grande pompe lors de l’IFA 2011 a pour prétention de faire oublier le relatif échec de la gamme Folio, jusqu’alors ambassadrice d’une épopée tactile près de tourner court.

La finesse de son châssis de magnésium, à 7,7 millimètres contre 8,8 pour l’iPad, impose la légèreté (en l’occurrence, 600 grammes) comme un argument de masse pour les ténors de la gent tablette.

Un concept à l’encontre d’un bon sens qui se prend désormais à encenser le format 7 pouces comme seul compromis idéal entre mobilité exacerbée et agrément domestique.

Apple lui-même songerait à orchestrer une telle transfiguration dont résulterait un iPad 3 plus petit et moins épais.

Aussi inexorable que paraisse la relégation au ban des écrans tactiles d’un format 10 pouces qui perd progressivement de sa superbe, Toshiba prend le parti d’y insuffler une dynamique nouvelle.

L’épopée tumultueuse de la dénommée Folio a laissé des traces, mais n’a pas semblé remettre en cause cette volonté de jouer les invités surprise à Las Vegas.

Au rendez-vous des festivités, Android Honeycomb 3.2, bientôt suppléé d’un Ice Cream Sandwich qui devrait exploiter le potentiel de l’Excite X10.

Au coeur du système, 1 Go de RAM et un processeur double coeur TI OMAP 4430 à 1,2 GHz, loin de ce Tegra3 quadricore qu’Acer implémentera dans sa prochaine Iconia Tab A700.

Quand certains donnent dans la Full HD, Toshiba cantonne à 1280 x 800 points son panneau IPS de 10,1 pouces.

Dans l’absolu, le produit final est pourtant presque aussi onéreux qu’un iPad 2 : 529,99 dollars pour le modèle à 16 Go ; 599,99 pour doubler cette capacité mémoire.

Au-delà de ces considérations très « grand public », l’Excite X10 n’embarque aucune solution de protection des données, d’effacement à distance, d’identification sécurisée ou d’administration centralisée.

Comme le souligne Gizmodo, le seul microHDMI, juxtaposé à un USB au même format, sauve un tant soit peu la mise.