Le papier, l’encre et la colle pour l’ARKe de Mcor ; la résine pour la Form 2 de Formlabs ; l’acier, le nickel et le titane pour la ProX DMP 320 de 3D Systems ; le sucre pour la Food 3D de XYZprinting ; les nanoparticules d’argent pour la Dragonfly 2020 de Nano Dimension : l’étendue de la palette de matériaux utilisés dans le secteur de l’impression 3D s’illustre à l’occasion du CES 2016.
Pas moins de 65 exposants sont recensés cette année sur l’espace dédié. Dans l’absolu, c’est dix de plus qu’en 2015. En sachant toutefois qu’une bonne partie du casting est reconduite, avec une dose de « French Tech » représentée par Dassault Systèmes ou encore Sculpteo.
La « course aux nouveaux matériaux » était déjà une tendance forte du CES 2015, où l’on avait aperçu, entre autres, des filaments phosphorescents, des consommables changeant de couleur en fonction de la température et des produits capables d’imiter des matières comme le bois, la pierre, le bronze, le fer…
Les techniques d’impression évoluent aussi. La plus répandue reste l’extrusion, c’est-à-dire le dépôt, par couches successives, d’un filament de matière généralement plastique. Mais la stéréolithographie – qui constituera, selon Gartner*, un levier de croissance majeur auprès des professionnels – gagne du terrain.
Elle repose sur la solidification de matière par des rayons lumineux : le plateau d’impression est immergé dans un bac de résine et l’objet est imprimé « à l’envers », la résine étant figée par un laser UV. Principal inconvénient : il est délicat de mélanger les couleurs.
Mais c’est bien la technologie d’extrusion qui permet de casser les prix. Témoin la da Vinci mini de XYZprinting, annoncée à 269 dollars avec un volume d’impression allant jusqu’à 15 x 15 x 15 cm et la prise en charge du Wi-Fi. L’industriel taïwanais propose aussi, pour 549 dollars, une mise à jour de sa da Vinci Junior avec gravure laser et numérisation d’objets en 3D.
La Zeus d’AIO Robotics dispose elle aussi d’un scanner. À 2 500 dollars HT, elle joue plutôt dans la cour de la Replicator, dont Makerbot commercialise actuellement la 5e génération, pour 2 900 dollars. Ou de la CubePro de 3D Systems (2 800 dollars), qui se distingue par son volume d’impression de 28,5 x 27 x 23 cm.
Il faudra compter deux fois plus pour l’ARKe de l’Irlandais Mcor Technologies, qui imprime en 4 800 x 2 400 dpi (dots per inch) avec son système de découpage et de collage du papier pour former des modèles 3D.
La ProX DMP 320, destinée en priorité à l’automobile et à l’aérospatiale, se situe dans une gamme de prix bien supérieure allant jusqu’à 700 000 dollars. Mais elle permet l’impression de pièces métalliques.
Dans le même registre, on relèvera la Dragonfly 2020 et la Voxel8. La première est capable de créer des circuits électroniques. La seconde peut les intégrer dans les objets qu’elle imprime, avec le câblage.
Quelques projets plus « artisanaux » s’exposent aussi au CES. Par exemple la LulzBot Mini d’Alpeh Objects, entièrement open source.
Certains cherchent à se différencier sur des éléments d’interface, notamment en intégrant un écran tactile ou un appareil photo destiné à suivre les étapes de fabrication d’un objet.
On repère aussi des accessoires comme le Smart Extruder de Makerbot, capable de stopper une impression s’il détecte un bourrage de plastique. Il ne s’agit pas d’une nouveauté, mais d’une mise à niveau : la première version, jugée mal conçue par certains utilisateurs, a valu un procès à Makerbot…
* Gartner estime que les volumes de ventes d’imprimantes 3D dans le monde connaîtront une croissance régulière jusqu’à l’horizon 2019, pour atteindre 5,6 millions d’unités à cette échéance, contre 244 000 en 2015.
Crédit photos : Alexander Kirsch – Shutterstock.com
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