Oser critiquer la Chine reste un exercice diplomatique très convenu au plus haut sommet de l’Etat américain.
Dans le débat qui oppose Google au régime chinois sur la question des cyber-attaques et de la censure sur Internet, Barack Obama a maintenu la position prise par sa secrétaire d’Etat Hillary Clinton lors d’un discours sur Internet et la liberté.
Le Président des Etats-Unis se dit « préoccupé par la faille de sécurité informatique que Google attribue à la Chine », a déclaré le 22 janvier Bill Burton, porte-parole adjoint de Barack Obama, en pesant ses mots.
Une dizaine de jours plus tôt, lorsque le clash entre Google et la Chine est apparu au grand jour, Robert Gibbs, qui gère la communication à la Maison Blanche, pronaît un « Internet libre ».
Jusqu’où la joute verbale entre Washington et Pékin peut-elle aller si Google tient sa position jusqu’au boutiste (départ de la Chine en cas d’impossibilité d’exploiter un moteur sans filtrage) ?
Selon l’édition des Echos en date du 25 janvier, une organisation de défense américaine veut poser la question de la grande muraille informatique chinoise devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
« Le système de filtres mise n place par les autorités chinoises est une entrave illégale au commerce international qui pénalise les entreprises étrangères voulant entrer sur le marché chinois via Internet », précise-t-elle.
Pas de restrictions de libertés sur Internet, clament les auttorités chinoises
Du côté des autorités chinoises, on ne cache pas son irritation face à cette accusation de cyber-attaque vis-à-vis de Google jugée « sans fondement » et visant « à dénigrer la Chine ».
« Nous nous opposons fermement à ces déclarations et actes qui vont à l’encontre des faits et sont préjudiciables aux relations sino-américaines », a déclaré un porte-parole chinois du ministère de l’Industie et de la Technologie de l’information.
Le représentant du gouvernement a rappelé que son pays était aussi une victime récurrente du hacking et qu’elle avait le droit de réguler l’Internet vis-à-vis des « contenus nuisibles ».
Une politique qui n’a rien à voir avec des « restrictions de la liberté sur Internet », assure-t-il.
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