Chine – USA : Google va-t-il créer un incident diplomatique ?
Dans le défi lancé aux autorités chinoises pour proposer un moteur sans filtrage, Google fait bouger les lignes diplomatiques et les positions des portails américains en Chine.
Google va-t-il oser aller au bout de sa provocation en Chine ? Après avoir subi une attaque « sophistiquées » depuis la Chine (visant des organisations des droits de l’homme) visant ses infrastructures, le groupe Internet américain pourrait fermer ses bureaux dans ce pays s’il ne parvient pas à exercer plus librement ses activités.
Dans les prochaines semaines, Google compte rencontrer des représentants au plus haut sommet de l’Etat chinois. Il veut savoir dans quelle mesure le régime chinois est prêt à lâcher du lest sur la question de la censure et ce, afin de proposer aux internautes chinois une déclinaison de son moteur sans filtrage (Google.cn).
Coup de bluff ou réelle menace ? Le coup de Google risque de se transformer en incident diplomatique entre les Etats-Unis et la Chine. La Maison Blanche a exprimé son soutien à Google au nom de la liberté d’expression (protégée par le premier amendement de la Constitution des Etats-Unis).
Le Département d’Etat américain (équivalent du ministère des Affaires étrangères) a même demandé des « explications » à des diplomates chinois.
Du côté de la Chine, on reste officiellement de marbre face au défi lancé par Google. « Quelle que soit la décision que prendra Google, cela n’aura pas d’impact sur les relations commerciales et économiques d’ensemble entre la Chine et les Etats-Unis », a commenté Yao Jian, porte-parole du ministère du Commerce.
« Les deux pays ont des canaux de communications multiples. Nous avons confiance dans le développement sain des relations économiques et commerciales entre la Chine et les Etats-Unis », selon des propos diffusés par Reuters.
Les priorités économiques dans ce pays sont « la stabilité et le développement » alors que la Chine traverse une phase de transition entre « une économie planifiée traditionnelle » à une « économie de marché », poursuit Yao Jian.
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