Chômage IT : une embellie partielle
Avec 40 900 demandeurs d’emploi au 31 mai 2014, le chômage dans le secteur des systèmes d’information et de télécommunications recule pour le quatrième mois consécutif… mais progresse dans la catégorie A.
Éclaircie passagère ou dynamique durable ? Alors que le taux de chômage en France connaît sa septième hausse mensuelle de rang, le nombre de demandeurs d’emploi chez les informaticiens est en recul pour le quatrième mois consécutif.
Selon les chiffres de Pôle Emploi, la France comptait, fin mai, 40 900 chômeurs inscrits dans le métier « systèmes d’information et de télécommunications ». Soit 200 de moins que fin avril (-0,5% environ). Cette évolution contraste avec les statistiques globales jugées « mauvaises » par le Premier ministre Manuel Valls*, mais la tendance n’est pas la même pour la catégorie A. On dénombre en l’occurrence 33 600 professionnels du secteur n’ayant exercé aucune activité au cours du mois, contre 33 500 fin avril. Malgré cette inflexion, il faut remonter à septembre 2013 pour retrouver un niveau aussi bas.
Quoique inférieur à la moyenne (10% de chômage en France au sens du BIT), le taux de chômage dans les métiers IT demeure élevé. D’après les données trimestrielles publiées en juin par la Dares, le taux moyen de demandeurs d’emploi dans la famille professionnelle « informatique et télécommunications » était de 8% en 2013 (+ 1 point par rapport à 2012). Les techniciens (12%) sont les plus touchés, avec les employés et opérateurs de l’informatique (13%). A contrario, les ingénieurs en informatique se rapprochent du plein emploi (5%).
Comme le note Silicon.fr, l’association d’informaticiens Munci, qui met l’accent sur tous les codes Rome des métiers IT en reprenant le même mode de calcul que celui utilisé par la Dares, le taux moyen de chômeurs dans la profession serait actuellement de 8,7% environ. Quant au flux de jeunes diplômés, il resterait nettement supérieur au volume des créations nettes d’emplois.
* Pôle Emploi recense 24 800 chômeurs supplémentaires dans la catégorie A, portant à 3,388 millions le nombre de sans-emploi en Métropole. En y ajoutant les catégories B et C, le taux de chômage franchit un cap symbolique, avec 5,02 millions d’inscrits (5,32 millions en comptant les DOM-TOM).
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