Christophe Muller : « Sur Youtube, 1000 partenaires gagnent plus de 100 000 dollars par an »

Youtube s’est associé à la SACD pour détecter et récompenser  les nouveaux talents. C’est un nouveau mode de financement des contenus ?

CM – Cette académie s’inscrit dans une initiative non seulement française mais également internationale de soutien à la création. En plus des 13 chaînes thématiques youtube dévoilées l’automne dernier , l’objectif de cette académie SACD / Youtube est de faire émerger de nouveaux talents comme Cyprien, Norman ou Gonzague. C’est d’ailleurs ce dernier qui va présider notre jury. Cette stratégie existe sur plusieurs marchés mais il n’y a qu’en France que nous sommes allé aussi loin.

Youtube existe depuis 2005 et ne proposait que des partage de revenus à ses partenaires. Êtes vous en train de changer de modèle économique ?

CM – Le modèle ne change pas et repose sur le partage de revenus publicitaires. Nous avons simplement décidé de parrainer une dizaine de jeunes talents mais également de proposer une avance sur recettes publicitaires aux éditeurs de ces 13 chaînes.  Nous prenons un risque en mettant cet argent sur la table et nous ne souhaitons pas, dans l’immédiat, l’élargir à de nouveaux partenaires.

Malgré son milliard de vues sur Youtube, Psy et son Gangnam style n’aurait gagné qu’un million de dollars ce qui semble relativement modeste compte tenu d’un tel succès. En dehors d’une poignée d’artistes, les revenus publicitaires sont ils toujours à la hauteur des espérances des créateurs de contenus ?

CM – Pour être honnête, je ne sais pas ce qu’a gagné Psy avec Youtube ni ce qu’il avait négocié avec sa maison de disque. Mais ce que je peux vous dire, c’est que Youtube lui a effectivement permis de devenir une star mondiale et de vendre des millions de disques. Aujourd’hui, plus de 1000 partenaires gagnent plus de 100 000 dollars par an, et notre objectif est de générer toujours plus de revenus, pour rémunérer les créateurs.

Youtube est présent sur de plus en plus d’écrans. Pourriez vous un jour concurrencer les chaînes de télévision avec des contenus « relinéarisés », sur Google TV par exemple ?

CM – Notre objectif est de diffuser le plus largement possible nos contenus, sur le web bien entendu, mais également sur de nouveaux écrans. En deux ans, le trafic mobile de Youtube est ainsi passé de 6%  à plus de 25%. L’application Youtube se retrouve bien entendu dans l’écosystème Google (Google TV, Android, …) mais également sur d’autres plates-formes comme Apple TV, iOS ou Xbox. Et à l’inverse, Google TV est un OS ouvert à d’autres applications vidéo.

Pour répondre à votre question, nous nous adressons à la « génération C » des 18-35 ans, une génération hyper connectée qui consulte en priorité nos vidéos à la demande, sur des écrans tels que le smartphone ou la tablette. Et d’après nos études sur la génération C, cette consommation tend à dépasser celle de la télévision traditionnelle … ce qui est une manière de répondre à votre question :-)

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