Lancé en version finale sur les plates-formes desktop à l’automne 2012 et disponible depuis avril dernier pour les smartphones et tablettes Android, l’outil Chrome Remote Desktop est désormais accessible sur iPhone et iPad.
Aboutissement d’un projet initialement dénommé Chromoting, le service permet de piloter à distance des PC et des Mac en les virtualisant, à l’image de ce que proposent des logiciels comme LogMeIn et TeamViewer. Les machines que l’on souhaite contrôler devront avoir été paramétrées au préalable avec un module complémentaire pour le navigateur Web Google Chrome. Il faudra également s’assurer qu’elles soient équipées a minima de Windows XP ou d’OS X 10.6 « Snow Leopard ».
L’utilisateur se connecte ensuite à l’application mobile sur son appareil Apple – doté d’iOS 7 ou de toute version ultérieure – et accède à la liste des ordinateurs configurés pour l’accès distant. Ceux hors ligne sont grisés. Il est possible d’exploiter plusieurs comptes Google entre lesquels on bascule avec un bouton de menu situé en haut à gauche sur l’interface.
La prise de contrôle s’effectue soit en mode « écran tactile » (par défaut sur iPad), soit en « pavé tactile » (par défaut sur iPhone… et iPod). Dans les deux cas, le glisser-déplacer est pris en charge, tout comme le zoom, le défilement vertical (à deux doigts), l’affichage du clavier (faire glisser trois doigts vers le haut de l’écran) et l’ouverture de la barre d’outils (trois doigts vers le bas).
En mode « écran tactile », le curseur de la souris ne s’affiche pas. Chaque appui sur l’écran tactile déclenche un clic gauche ; les clics secondaires (droit et milieu) ne sont pas supportés. C’est différent en mode « pavé tactile » : non seulement le curseur de la souris est affiché, mais on peut effectuer un clic droit avec deux doigts et un « clic du milieu » avec trois doigts.
Après plus d’un million de téléchargements et environ 100 000 évaluations, la version Android de Chrome Remote Desktop (appelé « Chrome Bureau à distance » en français) est notée à hauteur de 4,4 étoiles sur 5. Même tendance sur iOS, mais avec seulement une cinquantaine de commentaires pour le moment.
Certains évoquent l’impossibilité de mémoriser le code PIN demandé à chaque ouverture de l’application. D’autres constatent une latence sur les réseaux EDGE et une gestion de la souris à revoir sur les applications Java. Autres éléments relevés : l’absence de redirection du son depuis la machine contrôlée et la non-intégration des supports de stockage dans l’explorateur de fichiers sur le terminal mobile.
L’accès à l’environnement de bureau, aux exécutables, aux documents et aux paramètres n’est pas véritablement sujet à critiques, bien que les différences matérielles empêchent de virtualiser l’intégralité des ressources sur certaines machines. L’offre se révèle néanmoins suffisante pour de l’assistance à distance ou un accès à des fichiers qui ne seraient disponibles que sur une machine distante.
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Crédit photo : MC_Noppadol – Shutterstock.com
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