Concentration des ventes en Amérique du Nord, perspectives dans les canaux BtoB contrastant avec le moindre intérêt du grand public, positionnement difficile pour certains constructeurs : trois ans après le lancement des premiers Chromebooks, la réalité du marché reste nuancée.
Ce constat établi par ABI Research s’inscrit dans la lignée d’une étude du cabinet Context, qui évoquait des « disparités » dans le développement mondial de ces ultraportables sous Chrome OS (système d’exploitation Linux centré sur le navigateur Web Chrome).
Dans l’absolu, les livraisons ont augmenté de 67 % au 2e trimestre 2014 par rapport à la même période en 2013. Mais sur l’ensemble de l’année, la part des Chromebooks devrait rester marginale : il est question de 4,1 millions d’unités écoulées… sur un marché estimé à 300 millions de PC, tous formats confondus.
Les « disparités » sont notamment d’ordre géographique : 78 % des Chromebooks vendus devraient l’être aux Etats-Unis. Il faudra vraisemblablement plusieurs années à l’Europe de l’Ouest et à l’Asie-Pacifique pour rattraper leur retard, malgré quelques foyers d’adoption comme le Royaume-Uni.
Dans un contexte économique délicat, le prix – moins de 350 dollars en moyenne – demeure un argument fort qui séduit en priorité les organisations (75 % des ventes réalisées en Europe de l’Est). Le secteur de l’éducation se montre particulièrement réceptif à l’offre, plus encore en période de rentrée. Cette hausse de la demande profite à Acer, Samsung et HP, qui captent à eux trois 74 % du marché.
Google a cerné l’intérêt des entreprises. Illustration avec le lancement, début octobre, de l’option « Chromebooks for Work« , qui donne accès à des services avancés (administration, virtualisation, single-sign-on, etc.) et à un support dédié pour 50 dollars par an et par machine (ou 150 dollars en une fois).
Les partenariats se multiplient aussi sur le volet virtualisation pour améliorer la disponibilité des bureaux Windows sous Chrome OS. VMware a récemment associé ses technologies à la solution Nvidia Grid vGPU pour doter les Chromebooks de nouvelles capacités graphiques en exploitant une infrastructure distante. En début d’année, les deux groupes high-tech avaient conclu un accord autour de l’offre Horizon desktop as a service (DaaS) pour permettre aux utilisateurs de Chromebooks d’accéder à des environnements de travail Windows via une application Web, grâce à la technologie HTML5 Blast.
Google a aussi monté des passerelles avec la solution de collaboration en ligne Cisco WebEx. Le Chromebook a également été décliné en une version desktop : la Chromebox, qui doit permettre de transformer tout écran ou téléviseur en un PC connecté. Asus a ouvert le bal début février, suivi à quelques jours d’intervalle par HP. Quelques semaines auparavant, Chrome OS devenait exécutable directement sur Windows 8.1, avec des fonctionnalités hors-ligne et des jonctions vis-à-vis d’Android.
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