Cinq hackers d’Anonymous inculpés aux Etats-Unis par le FBI
Tout va de mal en pis pour le collectif Anonymous, dénoncé par un de ses anciens pairs devenu informateur du FBI après son interpellation en juin dernier.
Ancien sympathisant du collectif Anonymous et fondateur présumé du groupe LulzSec, le dénommé Hector Xavier Monsegur, alias Sabu, a joué un bien mauvais tour aux hackers qui furent ses pairs jusqu’à son arrestation en juin dernier.
Interpellé à son domicile de New York et traduit en justice au mois d’août, l’intéressé, 28 ans au moment des faits, a plaidé coupable pour les douze chefs d’accusation retenus à son encontre et s’est repenti jusqu’à accepter la main tendue à son égard.
Sans concession, cet hispano-américain incriminé pour des attaques informatiques à l’encontre des gouvernements marocain, tunisien et yéménite (il encourt 124 ans et 6 mois de prison) a retourné sa veste pour passer sous la cape du FBI, en qualité d’informateur.
Son précieux concours aurait notamment abouti à ce nouveau coup de filet perpétré en date du 6 mars, aux Etats-Unis.
Il en a résulté l’inculpation immédiate de cinq membres supposés du collectif Anonymous, au nez duquel pendait dangereusement cette éventualité d’un double jeu.
Au rang des suspects, deux Britanniques : Ryan Ackroyd (surnommé Kayla), 23 ans, originaire de Doncaster ; Jake Davis (connu sous le pseudonyme de Topiary), 29 ans, de Lerwick.
Deux Irlandais sont également dans le collimateur de la justice américaine. En l’occurrence, Darren Martyn, 25 ans, de Galway et Donncha O’Cearrbhail, 19 ans, de Birr.
Un Américain complète le tableau de chasse : Jeremy Hammond, 27 ans, éminent membre de l’alliance AntiSec.
A eux cinq, ces acolytes auraient fait plus d’un million de victimes. En premier lieu, des particuliers, mais aussi des médias (la Fox, Sony Pictures), des multinationales (Monsanto) et des gouvernements, rappelle Le Parisien.
Passé du silence à la gloire, Anonymous sombre progressivement dans la décadence à mesure que fondent ses effectifs. Cette chute coïncide avec la fermeture de Megaupload.
Depuis lors, les instances de lutte contre la cyber-criminalité ont mis les bouchées doubles… et des bâtons dans les rouages d’un système qu’a significativement grippé Interpol, dans le cadre de l’opération Unmask.