Cisco veut accompagner la Chine dans ses projets de vidéosurveillance
Cisco a répondu à un appel d’offres pour équiper de caméras de vidéosurveillance les points stratégiques de la ville chinoise de Chongging. Une aide au flicage national que dénoncent les associations de défense des droits de l’Homme.
Cisco aurait, sans doute, préféré éviter ce genre de publicité sur son offre de vidéosurveillance.
Le Wall Street Journal de ce 5 juillet révèle que le champion des réseaux IP, qui a récemment décidé d’accentuer ses parts de marché comme ‘leader’ de la vidéosurveillance, en s’alliant à des partenaires spécialisés, a répondu à un appel d’offres d’une ville chinoise -Chongging, note Silicon.fr.
Cette grande ville, peu connue, compte pas moins de 12 millions d’habitants sur une superficie de 25% supérieure à celle de New York (soit une conurbation de plusieurs centaines de kilomètres de côté!).
Le projet consiste à installer des équipements sur pas moins de 500 000 points géographiques, carrefours, parkings et divers lieux publics. Les autorités chinoises invoquent la lutte contre la criminalité et ont baptisé le projet « Peacefull Chongging ».
De leur côté, les associations de défense des droits de l’Homme s’émeuvent du risque d’un vaste flicage de la population. Le sujet rebondit aux Etats-Unis car une réglementation interdit l’exportation d’équipements électroniques sophistiqués dits « sensibles » pouvant servir dans des dispositifs militaro-policiers.
Cisco n’est pas la seule firme dans le collimateur des associations humanitaires. D’autres entreprises ayant répondu à l’appel d’offres sont également visées, dont le spécialiste Hikvision Digital Technology Co. Le projet inclut divers systèmes et solutions, dont la partie infrastructure réseau qui serait celle confiée à Cisco.