Click&Buy : une solution de paiement simple à déployer
Se référencer une fois pour toute afin de pouvoir consommer en ligne et en toute tranquillité des produits à partir de 0,05 euro. Installer une solution complète de paiement à partir d’un simple lien hypertexte. Après avoir conquis l’Europe du Nord, Firstgate et sa solution de paiement en ligne Click&Buy s’imposera-t-elle en France?
Click&Buy est une nouvelle solution de paiement en ligne. Développé par l’allemand FirstGate et diffusé en France par Netfront, société spécialisée dans les technologies de passerelles et de valorisation des contenus en ligne. Et notamment la gestion des micro-paiements. Click&Buy autorise l’achat en ligne à partir de 0,05 euros. Le principe est simple. Côté utilisateur, c’est-à-dire le client final, il suffit de se référencer, gratuitement, et d’ouvrir un compte auprès de Firstgate qui prend en charge la gestion de la facturation. L’ouverture d’un compte s’effectue à partir d’un numéro de carte bancaire dont la validité et évidemment testée, notamment par un test d’achat de 0,10 euro. Stocké sur des serveurs sécurisés, le numéro de la carte se transmet en ligne, par minitel ou par téléphone. Ensuite, pour chaque achat en ligne, l’internaute saisit identifiant et mot de passe avant de valider la transaction.
Côté site marchand, le vendeur se contente de poser un lien hypertexte (dit « lien premium ») généré par Firstgate lors du référencement des articles en vente. La solution déployée par Netfront se veut souple puisqu’elle offre plusieurs modèles de vente : achat à l’acte, à la durée, sur abonnement, au volume ou bien une combinaison des modes entre eux. Ce modèle permet le déploiement rapide d’une solution de paiement en ligne sans avoir à « casser » l’architecture du site, ni l’intégration de modules ou script côté serveur. Les frais s’étendent entre 1 000 et 5 000 euros (ou 500 euros/mois) pour l’implémentation de la solution (hors devis) auquel il faut ajouter des prélèvements sur chaque vente qui peuvent s’élever à 30 %. Une offre à 25 euros puis 5 euros par mois est même proposée aux particuliers.
Un million d’utilisateurs pour 1 800 éditeurs « Ce sont les prix catalogues », rappelle Bernard Le Rouzic, directeur du développement de Netfront, « mais ils comprennent la prise en charge totale du système de paiement. » De la facturation à la maintenance des serveurs en passant par la hotline, tout est compris dans prix. « Ce sont des tarifs acceptables », estime le responsable de Netfront. Et de s’appuyer sur l’expérience allemande qui en un moins de deux ans a enregistré près d’un million d’utilisateurs pour 1 800 éditeurs de contenus. « Nous espérons la même tendance en France », annonce Bernard Le Rouzic. Quand aux articles consommés, ils ne font pas mystère : archives presse, conseils boursiers, horoscope, charme…
Seulement, entre les portes-monnaie électroniques qui disparaissent (voir édition du 5 septembre 2001), les cartes prépayées qui ne décollent pas vraiment (voir édition du 18 juillet 2002), et les solutions nomades d’authentification/sécurisation comme les produits Vasco (voir édition du 5 novembre 2002), le micro-paiement en ligne n’a pas beaucoup évolué ces dernières années dans l’hexagone. « Aujourd’hui, il n’y a pas de réelle satisfaction en matière de solution de paiement », juge le dirigeant de Netfront, « l’internaute doit bénéficier d’une solution simple et facile à utiliser tout en étant rassuré. » Quant aux éditeurs de contenus, Netfront se dit prêt à cohabiter avec d’autres solutions de paiement pour offrir un choix varié à l’acheteur. « Car si l’éditeur ne s’y retrouve pas, l’utilisateur ne s’y retrouvera pas non plus », analyse Bernard Le Rouzic.
Cohabiter ou entrer en concurrence. Côté internaute, Click&Buy se rapproche de la formule de l’américain PayPal. Seulement PayPal n’est pas localisé. Et son pendant français MinutePay n’a pas vraiment vécu (voir édition du 5 mars 2002). Click&Buy s’imposera-t-elle comme la solution qu’attendent impatiemment les éditeurs de contenus?