Cloud et green IT : Greenpeace encense Yahoo mais brocarde Apple
Greenpeace publie un rapport sur les infrastructures cloud et leurs consommations énergétique. A ce jeu, Apple, IBM et Oracle seraient les mauvais élèves, quand Yahoo, Dell et Google montrent le bon exemple.
Pour Greenpeace, l’évolution vers les exploitations des data centers en mode green IT devrait être un des sujets principaux de préoccupation des opérateurs en mode cloud.
L’ONG écologiste définit la dimension green IT comme une combinaison de l’usage de sources d’énergies renouvelables et des dispositifs visant à parvenir à des économies énergétiques.
Après le rapport « Cool IT » publié en début d’année (Google et Cisco dominaient d’ailleurs le classement), Greenpeace propose une nouvelle étude résumée sous la formule : How clean is your cloud ?
14 firmes IT engagées dans le cloud font l’objet d’un benchmarking sur des critères de risques de pollution : Akamai, Amazon Web Services, Dell, Facebook, Google, HP, IBM, Microsoft, Oracle, Rackspace, Salesforce, Twitter et Yahoo.
Ce classement green IT de l’organisation militante va-t-il influer sur leur modèle de développement ?
Les investissements dans ces infrastructures cloud devraient être multipliées par 50 d’ici 2020.
Dans son « Index des énergies propres », l’ONG intègre donc les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, mais aussi des efforts d’ouverture et de collaboration des entreprises.
Autres critères pris en compte : la transparence dont font preuve les entreprises sur la consommation de leurs data centers, leur volonté de collaboration pour répandre les bonnes pratiques, et l’origine des énergies non renouvelable utilisée (charbon et nucléaire sont particulièrement peu appréciés).
Résultats du top 5 des bons élèves : Yahoo (avec un score de 56,4%), presque à égalité avec Dell (56,3%) puis vient Google (39,4%), Facebook (36,4%) puis RackSpace (23,6%).
Au bas du tableau figurent Apple (15,3%), Amazon (13,5%), IBM (12,1%), Oracle (7,1%) et Salesforce (4%).
Microsoft pourrait mieux faire avec un indice de 13,9%.
Les initiatives de Google pour sécuriser son approvisionnement en énergies propres et pour diffuser des designs hardware et software plus propres sous licence open source sont particulièrement appréciées.
Mais la taille même du nuage de Google l’oblige encore a intégrer une grosse proportion « d’énergies sales » : 28,7% de sa consommation provient du charbon, 15,3% du nucléaire.
Yahoo prend en compte la dimension green IT dans le choix de ses partenaires producteurs d’électricité pour déterminer l’emplacement de ses data centers. Pour favoriser les initiatives les plus propres.
Amazon et Apple sont particulièrement pointés du doigt, la taille gargantuesque de leurs clouds leur imposant une responsabilité particulièrement élevée.
Leur manque de transparence (sur cet aspect ils sont noté F, le plus bas possible), est particulièrement mal vu.
La consommation du Cloud mondial, en 2007 :
Le classement (par ordre alphabétique) :
(La suite page 2 : Apple conteste les chiffres mais n’augmente pas sa transparence)