Comment construire sa propre plateforme cloud privé ?
Aciernet, intégrateur français de solutions réseaux et serveurs Cisco, vient de dévoiler l’offre Cloud in a Box qui a vocation à faciliter la tâche des DSI en entreprise ou les hébergeurs.
Après 11 mois de développement, il lance à la rentrée la commercialisation de cette « plateforme cloud prête à l’emploi » (mi-hardware, mi-software).
Standardisée et sécurisée, Cloud in a Box a bénéficié des contributions technologiques de grands acteurs IT comme Cisco, VMware, EMC et Schneider Electric.
On peut exploiter la solution de différentes manières : installation sur site (pour que le client opère lui-même la solution), collaboration avec un hébergeur, infogérance…
Jeudi matin, Aciernet a organisé une démo dans les locaux d’un data center d’Equinix localisé à Pantin (Seine-Saint-Denis).
Pour résumer l’approche de « Cloud in a Box », on pourrait dire que c’est une solution PaaS (Platform-as-a-Service) pour faire du SaaS (Service-as-a-Software).
Cette plateforme cloud privé multitenant (possibilité d’intégrer plusieurs clients) permet de développer directement dans le cloud des applications susceptibles d’être exploitées en mode hébergé pour les clients finaux.
Pratique dans plusieurs cas : un éditeur qui cherche à décliner ses logiciels traditionnels en mode cloud, un DSI qui doit répondre à des demandes d’applications en provenances de diverses business units de l’entreprise, ou un hébergeur qui doit répondre à des clients développant des projets Web en parallèle.
Selon Aciernet qui insiste sur sa maîtrise de la sécurité dans le cloud (voir encadré), chaque environnement client est étanche au sein d’un conteneur Cloud in a Box.
Et des passerelles peuvent être érigées entre cloud privé et clou public (« hybridation »).
« C’est une solution pré-packagée avec les leaders du marché, dont les coûts sont lisibles et prédictibles », assure Frédérick Coeuille, Directeur des opérations d’Aciernet.
Une grille de 5 offres standards a été mise en place en fonction du nombre de machines virtuelles souhaitées (250, 500, 1000, 2000, 5000 ou 10 000). Elles sont associées à des niveaux de services plus ou moins approfondis : « Bronze », « Silver », « Gold » et « Platine ».
Pour l’instant, la plateforme facilite la constitution d’un environnement cloud pour accueillir des applications ou des sites Web.
« En septembre, on va créer des templates complets et proposer ainsi des développements d’applications complexes directement à partir de Cloud in a Box. On est en contact avec les éditeurs pour qu’ils fassent eux-même leurs templates », précise Frédérick Coeuille.
Car l’objectif final est le déploiement d’applications complexes en quelques minutes à travers la plateforme de cloud privé.
Avec Cloud in a Box, un accès à un portail de supervision et d’administration est fourni.
Basé sur un Framework Cisco (Cisco Intelligent Automation for Cloud Computing), l’outil permet au client de gérer directement les opérations à partir d’une console Web.
La solution globale Cloud in a Box est disponible dans un délai de 6 à 8 semaines après une phase d’intégration sur site.
Au préalable, un test sur trois mois à partir des ressources data centers d’Aciernet permet aux responsables DSI de se faire la main sur l’outil (investissement minimum : 1000 euros HT).
Une fois la production enclenchée, Aciernet s’engage contractuellement à suivre le client sur une période de trois ans sur la foi de contrats de maintenance.
Aciernet n’a pas peur de la concurrence (et en particulier celle d’Amazon Web Services) et dévoile une grille de comparaison des tarifs multi-prestataires (voir galerie photos).
C’est assumé : l’offre Cloud in a Box n’est pas positionnée low cost mais les prix pratiqués restent raisonnables au regard des services à valeur ajouté intégrés dans la plateforme cloud privé.
Frédérick Coeuille considère même qu’il n’existe pas d’offres équivalentes sur le marché français.
Aciernet : un des principaux partenaires data center de Cisco en France |
Aciernet communique avec parcimonie. Mais, pour le lancement de Cloud in a Box (dont le développement a nécessité un investissement de 500 000 euros), l’intégrateur basé à Nozay (Essonne) n’hésite pas à embarquer une poignée de journalistes parisiens en BMW. Destination : le data center Equinix de Pantin (PA4) située sur une zone de plateforme logistique pour présenter le concept et faire une démo ! Historiquement, c’est un spécialiste des solutions réseaux et serveurs Cisco. Aciernet s’auto-proclame comme son premier intégrateur partenaire pour concevoir des data centers (SFR, TDF, Saint-Gobain, LCH Clearnet). Fort d’une équipe d’une quarantaine de personnes, elle affiche un chiffre d’affaires de 28 millions d’euros et un résultat net de deux millions. La croissance annuelle tourne autour 30 à 40%. L’an passé, Acier a procédé à l’acquisition de Quickshift (sécurité IT). « Dans la sécurité cloud, personne ne sait mettre une zone demilitarisée [DMZ], tout est mis à plat. Pour créer une machine virtuelle dans un environnement sécurisé, on a transpiré », reconnaît Frédérick Coeuille. |
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