Microsoft fait le ménage dans son SkyDrive et le dépareille d’un attrait qui en constituait pourtant l’élément différenciateur face à la masse des offres cloud : dans sa version gratuite, le service ne propose plus que 7 Go d’espace disque, contre 25 Go jusqu’alors.
Trois fois et demie moins de volume de stockage, une telle restriction ne saurait passer inaperçue. Microsoft, qui a joué à outrance sur ce paramètre pour singulariser son produit au fil des années, ne sera pas pour y apporter un quelconque démenti.
Cet amaigrissement subit obnubile la firme de Redmond, qui en fait le chef de file d’une annonce aux allures de plaidoyer.
Et pour cause. Il y a fort à parier que l’échéance contribue à mettre en lumière l’intronisation imminente de Google Drive, qui pourrait capitaliser sur cette annonce pour s’exhausser significativement au-dessus de la mêlée.
Pour sa défense, Microsoft invoque une série d’études approfondies ponctuées de conclusions sans ambages : 99,94% des détenteurs de comptes sur la plate-forme utilisent moins de 7 Go sur les 25 qui leur sont alloués.
En outre, de nombreux adeptes de la messagerie Hotmail n’auraient jamais téléversé le moindre fichier sur leur espace privé. Cette catégorie d’usagers est la première concernée par la transition sus-évoquée, irrévocable dans ce cas.
Chance pour quiconque aurait hébergé au moins un élément sur le service avant le 22 avril 2012 : sur simple demande (système dit « opt-in »), le palier des 25 Go restera en vigueur. Cette sollicitation n’est pas nécessaire pour ceux qui utilisaient au moins 4 Go en date du 23 avril.
En parallèle, demeurent les formules payantes, toutes sans engagement, avec un paiement par mensualités : 10 dollars pour 20 Go supplémentaires, les 50 Go à 25 dollars et les 100 Go à 50 dollars.
En contrepartie, la taille maximale d’un fichier téléversé passe à 2 Go, contre un seuil historique de 100 Mo, brièvement rehaussé à 300 Mo la semaine passée, tel un signe avant-coureur de la transfiguration sur le point de s’orchestrer.
Sur fond de convergence avec les plates-formes mobiles, l’écosystème se consolide à l’appui de composantes logicielles dédiés, dont une application optimisée pour les tablettes iPad.
S’y adjoignent des clients pour Windows, dans ses version Vista et Windows 7. La bêta Consumer Preview de Windows 8 a bénéficié de ces mêmes attentions. Mac OS X Lion s’offre lui aussi un portage.
Autant de mesures préventives qui contrastent avec la stratégie d’alignement : l’on pressentait davantage un Microsoft à réaction. Il n’en a rien été.Google a préservé le suspense jusqu’à se réserver le droit de jauger des nouvelles offres concurrentes.
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