Cloud : petit Kanbox deviendra grand
Spécialisée dans le stockage de fichiers en mode cloud, la start-up chinoise Kanbox a cette particularité de ne viser qu’un marché : son pays d’origine. A cet effet, elle a levé 20 millions de dollars et se prépare à un nouveau tour de table.
Le stockage cloud se porte bien, jusque dans l’Empire du Milieu. , a lèvé 20 millions de dollars auprès de la fonds de capital-risque DCM. Une somme que la start-up, lancée en janvier 2011, envisage de consacrer à l’amélioration de ses services et à l’expansion de son écosystème de partenaires.
Au lendemain du Nouvel An 2011, un démarrage en trombe avait valu à Kanbox la jolie bagatelle d’un million et demi d’utilisateurs en trois mois.
A l’heure actuelle, le service, accessible sur le Web ou via une application Android (pas de bon ménage avec iOS) développée grâce à une API ouverte, compte 5 millions d’abonnés, quand les estimations vont bon train et tablent sur 3 millions supplémentaires d’ici à la fin de l’année.
Son émergence coïncide avec l’explosion d’Internet dans ces zones urbaines et industrialisées d’Asie, cible de nombreux constructeurs en qualité de marchés émergents.
La Chine n’y fait pas exception, elle qui vient de franchir le seuil des 500 millions d’internautes, parmi lesquels une forte proportion de mobinautes (tablettes et smartphones confondus, on dénombre 1 million de terminaux compatibles).
Une tendance que confirme David Chao, co-fondateur du fonds d’investissement DCM.
« Les sollicitations autour du cloud se multiplient, la demande explose dans un pays qui se positionne désormais comme le plus connecté au monde« , précise celui qui rejoint en parallèle le conseil d’administration de Kanbox.
Un ultime tour de table devrait se tenir au cours du trimestre automnal, avec le concours de SIG China, l’investisseur initial. Il interviendra alors que Dropbox, sans commune mesure, annonce la levée de 250 millions de dollars.
Il faut dire que les deux frères ennemis ne jouent résolument pas dans la même catégorie : quand Kanbox n’a guère que la prétention de conquérir les faveurs de son pays natal, son illustre concurrent, quatre ans cette année, s’est implanté dans 175 pays pour regrouper sous sa bannière près de 50 millions d’usagers.