La CIA n’échappe pas aux cures d’austérité qui touchent les administrations américaines. Alors pour réduire la voilure et entrer dans son enveloppe budgétaire, l’agence entre dans une démarche plus commerciale sur ses projets IT. Elle recherche les expériences d’entreprises privées qui vont lui permettre d’améliorer ses process technologiques.
L’agence suit ici la nouvelle doctrine gouvernementale « cloud first », qui vise à adopter le cloud computing, officiellement comme outil de flexibilité et de réactivité, plus prosaïquement pour réaliser des économies sur le long terme.
C’est ainsi que la CIA s’est tournée vers Amazon Web Services afin de l’accompagner dans la construction de son cloud privé destiné au support de ses solutions distribuées en mode SaaS (Software-as-a-Service), rapporte Silicon.fr.
La démarche surprend doublement, ce qui pourrait marquer une rupture dans le fonctionnement de l’agence. D’abord parce que la CIA a toujours entretenu le secret sur ses contrats, tant sur leur objet que sur l’identité de ses fournisseurs et sur leur montant. Ensuite par la personnalité d’AWS…
En effet, Amazon est un acteur de premier plan du cloud public, mais certainement pas de cloud privé, malgré son programme Virtual Private Cloud. Ce qui entraîne une autre question, les niveaux de sécurité de l’offre AWS peuvent-ils correspondre à ceux attendus par une agence d’Etat, qui plus est en charge de la sécurité d’un pays marqué d’une certaine paranoïa sécuritaire.
Se pose alors une autre question : la CIA va-t-elle faire reposer tout ou partie de ses services sur l’infrastructure d’Amazon ? AWS propose un programme spécifique, GovCloud, qui héberge des comptes gouvernementaux sur une partie isolée de son cloud. Mais il est peu probable que le projet de la CIA y fasse référence.
Reste un contrat de 600 millions de dollars sur 10 ans signé par la CIA avec AWS pour l’accompagner à construire son cloud privé.
Une information qui bien évidemment appartient au domaine du secret. Comme a tenu à le rappeler Jeanne Tisinger, Chief Information Officer (CIO) de la Central Intelligence Agency. Une DSI elle aussi tenue au secret.
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Crédit image : Copyright Igor Stevanovic-Shutterstock.com
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