Club-Internet lance son portail haut débit
Visionner des films à la carte, télécharger de la musique, jouer ou regarder une télévision d’informations en continu, le tout à partir du même accès, tels sont les principaux services qu’apporte le portail haut débit que Club-Internet lancera le 30 novembre. Si l’accès haut débit se généralise en France, l’heure de la consommation de divertissement en ligne est-elle arrivée pour autant ?
Club-Internet lancera, mercredi 30 octobre 2002, son portail haut débit dédié aux usages audiovisuels et multimédia. Le cinéma, la musique, les jeux vidéo et les journaux télévisés d’informations seront les principaux services de ce portail simplement intitulé Club Haut Débit. La filiale Internet de T-Online annonce ce lancement comme le premier portail haut débit en France. Si c’est vrai sur le réseau ADSL, c’est oublier un peu vite l’offre du câblo-opérateur Noos qui, avec NoosBroadband, dispose depuis le début de l’année d’un service de vidéo à la demande, notamment (voir édition du 1er février 2002). Le cablo-opérateur annonce 800 films téléchargés par mois.
Le cinéma à la carte est bien sûr le service porteur de ce portail. Pour cela, Club-Internet s’appuie sur le catalogue (environ 500 films) et la plate-forme technique de la société française MovieSystem. Ceux-ci seront proposés pour 4 à 5 euros la séance en streaming, valide pendant 24 heures. Ils seront diffusés à un débit de 350 Kbits/s en stéréo (soit l’équivalent d’une qualité VHS), au format Windows Media Player 8 et gestion des droits DRM (Digital Rights Management) de Microsoft. Cette solution évoluera vers WMP 9 quand celui-ci sera disponible. Cette mise à jour permettra la diffusion du son en 5.1 façon Home Cinema.
Du côté des autres services, l’offre jeux dispose de 40 titres à télécharger uniquement (15 à 20 euros). L’offre musicale propose 3 500 titres, tous issus du catalogue Universal. Les 20 titres seront proposés à 18,50 euros, en téléchargement ou par abonnement mensuel.
Ouvert à tous
Club-Internet n’as voulu réserver ces services à ses seuls abonnés. Ces derniers bénéficieront en revanche de la plate-forme w-HA qui permet de facturer l’utilisateur directement via la facture de son FAI (voir télégramme du 21 mars 2002). Les non abonnés devront utiliser leur carte bancaire. Pour des raisons techniques de qualité de diffusion, une connexion à 512 Kbits/s minimum sera nécessaire au visionnage des films. Les abonnés à 128 Kbits et en dessous se verront donc refuser l’accès. A noter que les internautes disposant d’un accès à 1 024 Kbits/s, encore rares il est vrai, n’y gagneront rien pour l’instant, dans la mesure où les serveurs du fournisseur d’accès sont dimensionnés pour du 512 Kbits/s.
Deux services seront tout de même exclusivement réservés aux abonnés : Surfez Disney, version française du Disney Blast américain (programmes jeunesse pour les 3 – 12 ans) et le « Live Pass », un bouquet payant (5 euros/mois) de cinq chaînes de télévision en direct (LCI, Eurosport, EurosportNews, MCM2 et MTV Live). Toutes ces thématiques sont enrobées de divers services comme la messagerie instantanée (compatible MSN Messenger et Yahoo), le mail vidéo en streaming, l’accès à un annuaire de WebTV (ComFM) des bandes annonces, etc.
Des services encore en devenir
Reste que regarder un film sur l’écran de son PC n’est pas forcément la panacée. Club-Internet réfléchit à la commercialisation de boîtiers relais vidéo sans fil à brancher entre l’ordinateur et la télévision. Autre formule en cours d’étude un package abonnement qui inclurait la consommation de films. Des offres très haut débit (1 Mbit/s) sont également à l’étude. Tout comme des services de téléphonie sur IP. La direction du FAI fera un point sur l’usage des internautes dans six mois, pour la fête de l’Internet.
En agrégeant contenus et services à partir d’un même accès, le FAI pourrait bien réussir là où les CanalWeb, Nouvo et autres WebTV ont échoué (voir éditions du 3 mai 2002 et du 10 avril 2001). Il faut dire que ces précurseurs ne disposaient justement pas du haut débit.