Coavionnage : la DGAC remet les pendules à l’heure
La Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) demande aux plates-formes Web de coavionnage de se doter d’un Certificat de Transport Aérien. Une requalification de l’activité qui ne plaît pas…
Reprenant le concept de covoiturage, plusieurs plates-formes Web françaises comme Wingly, Wingshare, Coavmi ou encore OffWeFly ont développé depuis quelques années une offre de coavionnage, mettant en relation des pilotes d’avion privés et des passagers à la recherche d’un transport aérien, au départ de plusieurs aéroports et aérodromes en France.
Met ce petit monde est aujourd’hui secoué par une décision récemment prise par la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) qui requalifie le coavionnage dans la catégorie Transport Aérien, dans la mesure où ils sont habilités, comme les compagnies aériennes, à transporter des passagers contre rémunération.
Ainsi, les pilotes privés inscrits sur ces services en ligne de mise en relation se doivent de présenter « des garanties de sécurité attendues pour le transport public de passagers ».
« Ces travaux ont permis de conclure que les organisateurs d’une activité de coavionnage », c’est-à-dire les plates-formes Internet, « devront se doter d’un certificat de transport aérien (CTA) et d’une licence d’exploitation », a indiqué la DGAC dans un communiqué.
Et d’ajouter : « Cette activité nouvelle nécessite de travailler à un cadre qui garantisse la sécurité des usagers tout en permettant son développement ».
Ce Certificat de Transport Aérien reste très difficile à obtenir et pour signifier leur désaccord face à la requalification de leur activité, trois start-up du secteur, Wingly, OffWeFly et Coavmi ont décidé de lancer une pétition.
Si la DGAC veut bien prendre en considération le fait que la règlementation permet à un pilote de partager les frais du vols avec des membres du cercle familial ou amical lors d’un vol privé ou de loisirs, les propositions de service de pilotage en direction du grand public sortent « du cadre privé et se rapproche du transport public qui présente un haut niveau de sécurité bien supérieur à celui de l’aviation générale ».
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